
© Irving Oil
Le pétrole de schiste contenu dans les wagons-citernes du déraillement de juillet à Lac-Mégantic, au Québec, était plus léger et explosif qu'annoncé par son transporteur, ont indiqué mercredi 11 septembre les enquêteurs canadiens. Le Bureau de la sécurité des Transports (BST), chargé de faire la lumière sur le pire accident au Canada en quinze ans, a alerté les autorités américaines des Transports que l'or noir provenant du Dakota du Nord "n'était pas documenté correctement", a dit Ed Belkaloul, du BST. Le brut était en effet classé comme faisant partie de la catégorie 3 des liquides inflammables (la moins dangereuse), alors qu'il aurait dû être dans la catégorie 2, a souligné l'enquêteur. "C'est le destinataire qui doit s'arranger pour que le produit soit identifié correctement", a-t-il relevé, mettant en cause le groupe pétrolier Irving qui devait recevoir le pétrole dans une raffinerie du littoral canadien. À ce sujet, la ministre canadienne des Transports, Lisa Raitt, a averti que si un manquement était bien confirmé, le groupe pétrolier "pouvait être poursuivi".
Dans l'immédiat, "le BST demande aux agences réglementaires de passer en revue la pratique de l'approvisionnement pour les matières dangereuses", a fait valoir Ed Belkaloul. Les autorités américaines des Transports ont été informées de ces conclusions, a-t-il poursuivi, et le BST se penche désormais sur le cas des wagons DOT-111, les plus utilisés en Amérique du Nord pour le transport de matières dangereuses. En cause dans l'accident, ils ont été cités depuis une vingtaine d'année dans plusieurs rapports, notamment des autorités américaines, comme possédant une coque trop fragile. "À l'heure actuelle, ce n'est pas obligatoire pour des produits de type 1 ou 2 d'être transportés à bord de wagons plus résistants", a noté Ed Belkaloul, indiquant que l'interdiction des wagons DOT-111 "est une piste qu'on envisage". Dans la foulée de ces déclarations, la ministre des Transports a indiqué que ses services "acceptaient les recommandations du BST sur les wagons DOT-111". "Comme recommandé par le BST, les nouveaux wagons seront construits selon de nouvelles règles", a-t-elle fait valoir, sans préciser ce qui adviendrait des wagons en service.
Dans les jours ayant suivi la catastrophe, qui a détruit une partie de la bourgade québécoise de Lac Mégantic, secouristes et enquêteurs avaient commencé à émettre des doutes quant à la nature des produits transportés, tant le brasier ayant suivi le déraillement avait été fort. En particulier, plusieurs remarquaient que du pétrole brut conventionnel n'aurait pas dû provoquer de gigantesques explosions et boules de feu comme ce fut le cas dans la nuit du 5 au 6 juillet. Sans être confirmée, une hypothèse qui avait alors circulé mettait en cause les produits chimiques utilisés pour extraire le pétrole de schiste du Dakota du Nord, un pétrole non conventionnel nécessitant le recours à la fracturation hydraulique. La tragédie de Lac-Mégantic a mis en lumière l'augmentation exponentielle récente du transport d'hydrocarbures par voie ferrée, due à la hausse de la production de pétrole de schiste en Amérique du Nord et à la saturation des réseaux d'oléoducs.
Dans l'immédiat, "le BST demande aux agences réglementaires de passer en revue la pratique de l'approvisionnement pour les matières dangereuses", a fait valoir Ed Belkaloul. Les autorités américaines des Transports ont été informées de ces conclusions, a-t-il poursuivi, et le BST se penche désormais sur le cas des wagons DOT-111, les plus utilisés en Amérique du Nord pour le transport de matières dangereuses. En cause dans l'accident, ils ont été cités depuis une vingtaine d'année dans plusieurs rapports, notamment des autorités américaines, comme possédant une coque trop fragile. "À l'heure actuelle, ce n'est pas obligatoire pour des produits de type 1 ou 2 d'être transportés à bord de wagons plus résistants", a noté Ed Belkaloul, indiquant que l'interdiction des wagons DOT-111 "est une piste qu'on envisage". Dans la foulée de ces déclarations, la ministre des Transports a indiqué que ses services "acceptaient les recommandations du BST sur les wagons DOT-111". "Comme recommandé par le BST, les nouveaux wagons seront construits selon de nouvelles règles", a-t-elle fait valoir, sans préciser ce qui adviendrait des wagons en service.
Dans les jours ayant suivi la catastrophe, qui a détruit une partie de la bourgade québécoise de Lac Mégantic, secouristes et enquêteurs avaient commencé à émettre des doutes quant à la nature des produits transportés, tant le brasier ayant suivi le déraillement avait été fort. En particulier, plusieurs remarquaient que du pétrole brut conventionnel n'aurait pas dû provoquer de gigantesques explosions et boules de feu comme ce fut le cas dans la nuit du 5 au 6 juillet. Sans être confirmée, une hypothèse qui avait alors circulé mettait en cause les produits chimiques utilisés pour extraire le pétrole de schiste du Dakota du Nord, un pétrole non conventionnel nécessitant le recours à la fracturation hydraulique. La tragédie de Lac-Mégantic a mis en lumière l'augmentation exponentielle récente du transport d'hydrocarbures par voie ferrée, due à la hausse de la production de pétrole de schiste en Amérique du Nord et à la saturation des réseaux d'oléoducs.