Lancement du troisième pont sur le Bosphore

Le Premier ministre turc a lancé mercredi 29 mai la construction d'un troisième pont reliant les rives européenne et asiatique d'Istanbul au-dessus du détroit du Bosphore pour un coût d'environ 3 milliards de dollars (2,3 milliards d'euros). "Quand le projet sera complètement achevé, il va alléger le fardeau d'Istanbul, qui est un des plus importants corridors de transit au monde", a déclaré Recep Tayyip Erdogan, avant d'appuyer sur le bouton commandant la première coulée de ciment, près du village de pêcheurs de Garipçe, sur la rive européenne du Bosphore. "Nous pensons grand", a affirmé avec fierté le chef du gouvernement islamo-conservateur en énumérant les projets pharaoniques envisagés par son administration, de la construction d'un aéroport géant - l'appel d'offres a été remporté début mai par un consortium turc pour 22,15 milliards d'euros - à celle d'un canal reliant la mer Noire à la mer de Marmara pour désengorger le Bosphore. Recep Tayyip Erdogan a évoqué un coût approximatif de 3 milliards de dollars. "Ce pont sera nommé Sélim Ier Yavuz", a indiqué le président, Abdullah Gül, en hommage au premier sultan ottoman à avoir endossé le titre de calife, c'est-à-dire de dirigeant de la communauté des musulmans, et dont le règne a duré de 1512 à 1520. Le nouveau pont autoroutier et ferroviaire, d'une longueur de 1.275 m, doit franchir le Bosphore dans sa partie Nord, près de la mer Noire. Il doit faire partie d'un nouvel axe autoroutier de 260 km reliant la Thrace orientale à l'Anatolie en contournant la zone urbaine d'Istanbul.
Sa construction et son exploitation pour dix ans et trois mois ont été attribuées en mai 2012 par un appel d'offres au consortium turco-italien Içtas-Astaldi. Un premier appel d'offres organisé en janvier 2012 avait été annulé en raison de l'absence de candidatures. Deux ponts suspendus ont déjà été construits sur le détroit du Bosphore, en 1973 et 1988. Istanbul, la principale agglomération de Turquie avec plus de 15 millions d'habitants, est confrontée à de graves problèmes de trafic routier, notamment en raison des goulets d'étranglement que constituent les deux ponts existants. Les détracteurs du projet de troisième pont, en discussion depuis plusieurs années, estiment que celui-ci va défigurer le Nord du Bosphore et les forêts voisines, jusque-là plutôt bien préservés de l'urbanisation, et encourager les Stambouliotes à utiliser d'avantage la voiture.

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