Laxisme des autorités de contrôle, matériels ferroviaires défectueux et enchaînements de fautes ont conduit à la catastrophe ferroviaire de Lac-Mégantic au Québec l'été dernier, qui avait fait 47 morts, ont conclu mardi 19 août les responsables de l'enquête. D'abord, le ministère canadien des Transports a fait preuve de laxisme dans sa surveillance de la société ferroviaire Montreal, Maine & Atlantic (MMA) dont le train chargé de pétrole a déraillé et explosé en juillet 2013 au cœur de la petite bourgade québécoise. Le ministère "n'avait pas effectué de vérifications assez poussées ni assez fréquentes de la MMA pour être bien certain qu'elle gérait efficacement les risques opérationnels", ont indiqué les enquêteurs du Bureau de la sécurité des Transports du Canada (BST) en présentant leur rapport final. Le BST a identifié "18 facteurs qui ont joué un rôle dans cet accident". Sans conducteur, le convoi de 72 wagons-citernes, transportant 7,7 millions de litres de pétrole et parqué sans surveillance au haut d'une côte, s'était progressivement mis en branle avant de prendre de la vitesse et dérailler à plus de 100 km/h au centre de Lac-Mégantic. Bourrés de pétrole hautement inflammable, presque tous les wagons avaient explosé, soufflant également une trentaine de bâtiments. L'enquête a permis d'établir que le conducteur, Thomas Harding, n'avait actionné les freins que de cinq locomotives et de deux wagons lorsqu'il avait stationné le convoi à une dizaine de kilomètres de la ville meurtrie.
"Les accidents ne sont jamais causés par une seule personne, un seul geste ou un seul facteur", a toutefois déclaré la présidente du BST, Wendy Tadros. Selon les enquêteurs, la société ferroviaire impliquée avait "une faible culture de sécurité et n'avait pas de système de gestion de la sécurité fonctionnel pour gérer les risques". "Cette industrie en pleine expansion dont les trains transportaient de plus en plus de pétrole d'un bout à l'autre du pays et de l'autre côté de la frontière américaine n'était tout simplement pas surveillée", a affirmé un responsable de l'enquête, Jean Laporte. Le rapport formule deux nouvelles recommandations: l'une vise à garantir que "les trains laissés sans surveillance" soient "toujours retenus efficacement" et l'autre que les sociétés ferroviaires aient "des systèmes de gestion de la sécurité qui fonctionnent vraiment".
"Les accidents ne sont jamais causés par une seule personne, un seul geste ou un seul facteur", a toutefois déclaré la présidente du BST, Wendy Tadros. Selon les enquêteurs, la société ferroviaire impliquée avait "une faible culture de sécurité et n'avait pas de système de gestion de la sécurité fonctionnel pour gérer les risques". "Cette industrie en pleine expansion dont les trains transportaient de plus en plus de pétrole d'un bout à l'autre du pays et de l'autre côté de la frontière américaine n'était tout simplement pas surveillée", a affirmé un responsable de l'enquête, Jean Laporte. Le rapport formule deux nouvelles recommandations: l'une vise à garantir que "les trains laissés sans surveillance" soient "toujours retenus efficacement" et l'autre que les sociétés ferroviaires aient "des systèmes de gestion de la sécurité qui fonctionnent vraiment".