Le Bangladesh surfe sur la construction et la réparation navale

À Dacca, capitale du Bangladesh, les chantiers navals de Char Kaliganj, le long de la rivière Buriganga, bruissent d'activité malgré le coronavirus. Les formes de radoub n’y désemplissent pas. De nombreux propriétaires de navires ont mis à profit la pandémie pour effectuer des réparations, y compris pour des pétroliers ou des vraquiers. "Les réparations sont à leur plus haut niveau", explique Masud Hossain Palash, secrétaire général de l'Association des propriétaires de chantiers navals du Bangladesh. Actuellement, le rythme mensuel est au total de 60 navires en réparation, tous pour des clients locaux, contre 45 en moyenne l'an dernier, précise Masud Hossain Palash qui possède l'un des chantiers.

Sur le site abritant une trentaine de chantiers navals en face de Sadarghat, principal port fluvial du pays, les professionnels disent ne jamais y avoir vu autant de navires en réparation ou en construction : "Les chantiers navals ont été fermés pendant le confinement. Mais maintenant, les affaires explosent."
Les propriétaires ont beaucoup investi ces dernières années et les chantiers, qui ont débuté dans les années 1960 en construisant de petits navires en bois, peuvent dorénavant construire tous types de navires, des vraquiers ou des ferries avec, par exemple, une capacité de 5.000 passagers, précise-t-on. En matière de main-d'œuvre, "quelque 15.000 travailleurs sont maintenant employés dans les chantiers et 100.000 autres ont des emplois indirects". 

Une véritable reconversion industrielle

Situé dans le delta du Gange et du Brahmapoutre et traversé de centaines de cours d'eau, le pays continue d'être présent dans l'industrie navale, surtout dans la zone côtière du Sud. Ferries et navires constituent le principal mode de transport pour les voyageurs comme pour le fret.  Un marché très important pour les chantiers navals bangladais qui étaient uniquement connus pour le démantèlement des vieux navires mais ont développé leurs activités de construction mais aussi de réparation. 

Le prix à payer, ce sont des conditions de travail régulièrement dénoncées par des associations, avec notamment des conditions de sécurité insuffisantes pour les travailleurs sur le site.
Le Bangladesh, pays de 168 millions d'habitants, est l’un des plus densément peuplé au monde. Il a vu sa croissance amputée par la pandémie même si elle a mieux résisté que celle de ses voisins d'Asie du Sud et devrait rester positive pour l'année fiscale en cours (juillet 2020-juin 2021), avec des prévisions allant de + 1,6 % pour la Banque mondiale à + 8,2 % pour le gouvernement. D’après la Banque mondiale, en 2019, le PIB par tête au Bangladesh atteignait 1.287,8 dollars (constants de 2010). Il devrait dépasser cette année celui de l'Inde, selon le Fonds monétaire international (FMI).

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