Le "Britannica Hav" en attente de son sort au Havre

C’est à l’écart du trafic portuaire, en bord du canal de Tancarville, à l'entrée du chantier de démantèlement Gardet et de Bezenac qu’a été remorqué et amarré le "Britannica Hav", le 9 avril. L’armateur norvégien Hav Shipping devrait très prochainement décider de l’avenir du navire de 82 mètres de long percuté le 20 mars dans la Manche, au large de Cherbourg, par un chalutier belge. Une brèche sur bâbord ayant été provoquée par le bulbe du navire de pêche, le conventionnel avait chaviré mais les sept membres d’équipage russes ont pu évacuer le navire à temps. La coque retournée avait été tractée jusqu’au Havre, désigné "port-refuge", pour y être amarrée le 22 mars. Le 7 avril, l'unité de 1.521 tonnes a été retournée et remise à flot au moyen du ponton-grue Taklift 4, spécialement acheminé depuis le port norvégien de Bergen. Puis le navire a été déhalé vers un quai non utilisé, via l’écluse François Ier, dans un bassin à niveau constant "pour limiter les contraintes de surveillance et de reprise de l’amarrage", selon la préfecture de Seine-Maritime. C’est aussi le quai du chantier de démantèlement Gardet & de Bezenac, qui peut déconstruire tout type de navire jusqu’à 130 mètres de long. Construit en 1985, le "Britannica Hav" avait perdu sa cargaison de 1.955 tonnes d’acier lors de la collision, ainsi que quatre panneaux cales de 15 par 20 mètres. Le découpage du mât et de diverses superstructures avait aussi été réalisé afin de faciliter la manœuvre de retournement.