«L’évaluation, qui porte jusqu’à fin 2013, avant le changement de gouvernance, a confirmé l’absence de dynamique positive et la faiblesse de la coordination des acteurs de la filière à l’échelon régional. Il sera mis fin au soutien de la Région au terme de l’année 2014. La Région continuera à soutenir les entreprises, laboratoires et acteurs de la formation de ce secteur via le pôle de compétitivité LUTB qui a inscrit la logistique dans les axes prioritaires de sa feuille de route stratégique et qui travaillera en partenariat avec les réseaux locaux», indique la Région qui évoque aussi la fin du label cluster pour Imaginove, cas particulier de simplification puisque ce cluster est aussi un «pôle de compétitivité performant» et Allira qui disparaît au profit d’une nouvelle instance de structuration de la filière agroalimentaire, avec Rhône-Alpes Gourmand, aux missions plus larges.
«Un choix qui résonne comme une sanction»
L’évaluation a porté sur la dimension endogène, d’une part, soit la capacité de chaque cluster à proposer une vision stratégique et un plan d’actions efficace au service de la filière et sur la dimension exogène, d’autre part, soit le rôle du cluster et son positionnement dans l’écosystème régional.
Le budget du cluster est d’environ 1,2 million d’euros pour 2014. Il recevait en moyenne 200 Keuros par an de la Région. Il serait donc rattaché à LUTB-Transport & Mobility Systems, présidé par Philippe Grand.
«La volonté, manifestée par la Région Rhône-Alpes est de vouloir abandonner l’existence d’un cluster logistique en tant que tel et d’adosser son organisation, ses projets actuels et futurs à une autre structure en place», observe Éric Bonnac, qui a pris, en mars 2014, la présidence du cluster assurée depuis ses débuts, en 2009, par Noël Comte. «C’est un choix qui résonne comme une sanction et qui ne tient pas compte de la mission de reconfiguration du cluster que le nouveau président a lancée dès son arrivée», indique le cluster. «Ce choix, s’il était maintenu, freinerait l’atteinte des objectifs fixés par le cluster dans son plan d’actions pluriannuel en matière de gestion de la chaîne logistique globale et légitimement attendus par ses adhérents. Ce serait également ne pas tenir compte de la volonté conjointe de nombreux acteurs de mettre en œuvre une structure adaptée à leurs besoins et occulter les succès acquis ces dernières années», observe Éric Bonnac qui ne décolère pas mais espère que cette situation offrira peut-être l’opportunité de rebondir sur des bases différentes. Il se demande pourquoi on n’a pas profité du changement de président en mars pour tout mettre à plat. Pierre-Luc Jacquot, délégué général du cluster, a été remercié. Prétexte de réductions budgétaires, conflits d’hommes et d’intérêts, non prise en compte suffisante de l’importance de la filière logistique à part entière… les questions sont nombreuses. Éric Bonnac annonce des réflexions et des actions dès septembre pour repositionner le cluster dans une dynamique régionale. Avec ou sans le Conseil régional ? À suivre !