Le Concorde, symbole d'avancées technologiques

Pilote d'essai de légende, André Turcat, décédé lundi 4 janvier à l'âge de 94 ans, est le premier aviateur à avoir fait voler le célèbre Concorde. Dimanche 2 mars 1969 : dans le hurlement de ses quatre réacteurs géants, Concorde 001, aux mains d'André Turcat, arrache pour la première fois ses 112 tonnes du sol de l'aérodrome de Toulouse-Blagnac pour commencer la grande aventure du supersonique commercial. Symbole de luxe et d'avancées technologiques, cet appareil marquera l'histoire du transport aérien jusqu'au terrible crash de juillet 2000, déterminant dans la mise au hangar du supersonique franco-britannique. Le 25 juillet 2000, le Concorde AF4590 d'Air France assurant la liaison Paris-New York s'écrase juste après son décollage sur un hôtel de Gonesse, en banlieue parisienne. Le bilan humain est lourd : 113 morts, dont 4 personnes au sol. Le supersonique ne se relèvera pas de son unique crash. Déjà difficilement rentable avant l'accident, l'avion, gourmand en kérosène, ne survit pas à la crise du transport aérien consécutive aux attentats du 11 septembre 2001. Le 31 mai 2003 a lieu le dernier vol commercial sous les couleurs d'Air France, puis le 24 octobre, sous celles de British Airways entre New York et Londres. Le Concorde, construit par les équipes de Sud-Aviation (Aerospatiale puis EADS) et British Aircraft Corporation (BAE Systems), pouvait transporter entre 100 et 144 passagers à une vitesse de croisière de Mach 2,04 (2.200 km/h environ) à 15.000/18.000 m d'altitude. Dès 1969, cet appareil au profil unique, avec ses ailes delta et un nez fin et pointu, franchit le mur du son. De 1976 à 2003, quatorze Concorde sont exploités commercialement (sept français, sept anglais). Seule une poignée de privilégiés peut s'offrir le luxe d'une liaison Paris-New York en 3 h 30. Dans son livre sur le supersonique, André Turcat souligne que "la poêle en Téflon de la ménagère, les rotules en tissus de fibres de verre imprégné pour les foreuses en mer, les machines-outils ou les bateaux de plaisance, les barres de poussée et les bielles dans l'automobile ont largement bénéficié des mises au point du Concorde". Le père de Concorde, Lucien Servanty, est mort à Toulouse en 1973 à l'âge de 64 ans sans avoir jamais volé sur cet avion.

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