Le FNTR met son "veto" à toute fiscalité supplémentaire

Avant la prochaine consultation sur le financement des infrastructures, la Fédération nationale des transports routiers en congrès le 16 octobre à Montrouge affiche son opposition à toute nouvelle fiscalité. Face à la pénurie de main d'œuvre, priorité est donnée à l’attractivité du secteur. L’issue des négociations européennes sur le paquet Mobilité et le Brexit inquiètent.
Confirmée à son poste de ministre des Transports après le remaniement du 16 octobre, Élisabeth Borne a rassuré les transporteurs routiers sur deux mesures fiscales absentes, pour l’heure, des projets de lois d’orientation des mobilités et de finances 2019. "Le taux de la TICPE appliqué au GNV est gelé à sa valeur 2017 jusqu’en 2022 et le suramortissement pour l'achat de véhicules lourds au gaz naturel sera prolongé jusqu’en 2021".
Ce dispositif sera d’ailleurs renforcé pour les poids lourds de moins de 12 tonnes et élargi aux camions électriques et à hydrogène. "Nous avons lancé vendredi dernier un appel à manifestation d’intérêt sur l’hydrogène. Tous les types de mobilité sont concernés avec des financements", a-t-elle ajouté. Devant l’opposition de Jean-Christophe Pic, président de la FNTR, à toute fiscalité supplémentaire ainsi qu’au projet de suppression ou de diminution de la ristourne gasoil, "aucune décision sur le financement des infrastructures n’est arrêtée", a assuré la ministre. Le dossier fera l’objet d’une consultation nationale "avec tous les acteurs concernés" et avec pour mission de trouver une nouvelle ressource de 500 millions d’euros par an dès 2020.

22.000 postes vacants

Placé sous le thème "Nouveaux souffles", le 73e congrès de la FNTR a largement été consacré à la pénurie de main d'œuvre dans la filière. L’occasion pour Jean-Christophe Pic d’épingler "les délais invraisemblables de délivrance des permis de conduire" ainsi que "les bugs de l’Agence nationale des titres sécurisés (ANTS)" pour l’obtention des permis et cartes grises.
Alors que la démarche Tremplin sera reconduite en 2019, la profession recense toujours 22.000 postes vacants et annonce une prochaine communication en direction du grand public. En parallèle, les transporteurs sont invités à transmettre davantage leurs offres à Pôle emploi. "Si en effet 86 % des offres proposées à Pôle emploi trouvent preneurs, seulement un tiers des offres de la profession lui sont transmises", déplore Élisabeth Borne.

Transport routier

Boutique
Div qui contient le message d'alerte
Se connecter

Identifiez-vous

Champ obligatoire Mot de passe obligatoire
Mot de passe oublié

Vous êtes abonné, mais vous n'avez pas vos identifiants pour le site ?

Contactez le service client abonnements@info6tm.com - 01.40.05.23.15