Le Conseil général pousse sa proposition inédite : financer la deuxième tranche de la LGV Rhin-Rhône par un emprunt d’État dont les collectivités paieraient les intérêts.
La proposition du Conseil général concernant la LGV Rhin-Rhône a pris tout le monde de court. Et, surprise, elle n’a pas été balayée d’un revers de main à Paris. Dans la torpeur de l’été, Charles Buttner, président du Conseil général du Haut-Rhin, a dévoilé un projet de montage inédit pour achever la branche Est de la LGV Rhin-Rhône, reléguée comme tant d’autres à l’après-2030 par le rapport Duron : que la part de l’État estimée à 300 millions d’euros soit financée par un emprunt et que ce soit les collectivités locales qui prennent en charge les intérêts. L’idée, c’est peu dire, n’a pas soulevé l’enthousiasme des présidents de la Région Alsace et du Conseil général Bas-Rhin, dont les relations avec Charles Buttner sont au plus bas depuis l’échec du référendum sur la collectivité unique alsacienne au printemps dernier.