Quelque 150 acteurs du secteur maritime s’étaient inscrits au deuxième webinar hebdomadaire organisé par Haropa, dédié à l’Asie ce vendredi 24 avril. En toile de fond de la crise sanitaire du coronavirus, cette conférence en ligne visait à apporter aux clients, chargeurs, logisticiens et transitaires, "une vision du marché local", explique Laurent Foloppe, directeur commercial et marketing. Car cet "axe majeur" pour les ports séquaniens représente "54 % des volumes en conteneurs dont la moitié concerne la Chine. Dix-neuf compagnies maritimes y proposent plus de mille offres commerciales hebdomadaires sur 180 ports avec des transit-times compétitifs".
Visibilité à quatorze jours
Les ports chinois, "considérés par le gouvernement comme des équipements critiques pour l’économie sont à nouveau opérationnels", a souligné Christophe Cheyroux, représentant d’Haropa en Grande Chine. Mais le pays, qui représente 31 % du trafic du Havre avec 550.000 EVP par an, dont 80 % est réalisé à l’import (articles manufacturés, électroménager, habillement, bagagerie, pièces détachées) et 20 % à l’export (produits alimentaires, cosmétiques, chimiques, bois) a d’abord connu une crise sanitaire au premier trimestre, puis une crise de production avec l’arrêt des usines.
Visibilité à quatorze jours
Les ports chinois, "considérés par le gouvernement comme des équipements critiques pour l’économie sont à nouveau opérationnels", a souligné Christophe Cheyroux, représentant d’Haropa en Grande Chine. Mais le pays, qui représente 31 % du trafic du Havre avec 550.000 EVP par an, dont 80 % est réalisé à l’import (articles manufacturés, électroménager, habillement, bagagerie, pièces détachées) et 20 % à l’export (produits alimentaires, cosmétiques, chimiques, bois) a d’abord connu une crise sanitaire au premier trimestre, puis une crise de production avec l’arrêt des usines.
"80 % des volumes chinois pour l'import
Elle connaît désormais une troisième crise, celle de la demande des consommateurs des marchés traditionnels, sur les zones aujourd’hui confinées comme l’Europe et les États-Unis. Résultats, l’annulation de 20 à 30 % des voyages en avril et mai, une visibilité des chargements à quatorze jours et les commandes reportées à juin.
La Corée du Sud, qui représente 2 % du trafic d’Haropa avec une quarantaine de services hebdomadaires, et dont 45 % des flux sont à l’import (automobile, caoutchouc…) n’a pas connu un confinement massif mais souffre d’une baisse des exportations du secteur automobile de 20 à 30 %, selon Stanislas Roussin, représentant d’Haropa dans le pays. Faute de demande, Kia a ainsi annoncé la fermeture de quatre usines pour une semaine.
Certes, les ports d’Haropa maintiennent les expéditions de vins, spiritueux et produits de luxe et cosmétiques prisés des consommateurs asiatiques, assure Laurent Foloppe. Mais la reprise est incertaine, dépendant notamment d’une seconde vague de l’épidémie en Chine.
Laurent Foloppe a rappelé que 100 % des activités portuaires d’Haropa sont opérationnelles, que les problèmes des conteneurs reefer et du stockage longue durée se réglaient, enfin qu’une veille spécifique dédiée se mettait en place pour le suivi du remplissage des navires au départ des ports d’Asie.