"L’Afrique est un continent en plein boom, avec une population jeune qui consomme, et il est important d’être présent", note Nantenin Commandeur, directrice Afrique chez Derudder. Le transitaire basé au Havre a lancé ce service fin 2017 et celui-ci représente désormais plus de 15 % du chiffre d’affaires de l'entreprise en commission de transport, grâce notamment aux flux vers le Sénégal, la Guinée et la Côte d’Ivoire, "principalement dans les secteurs de la construction et de la pharmacie".
Car avec 63 ports reliés, 24 départs hebdomadaires et 20 compagnies maritimes opérant sur ces lignes, le port du Havre entend bien renforcer le trafic avec l'Afrique qui représente 10 % de son activité globale.
La Côte d'Ivoire, le Sénégal et le Cameroun, des locomotives
Orientés à 80 % vers l'export, les flux avec le continent africain sont tirés par "les locomotives que sont la Côte d'Ivoire, le Sénégal mais aussi le Cameroun", rappelle Patrick Bret, responsable de la division Filières de Haropa-Ports de Paris Seine Normandie. En 2019, le port du Havre traitait 25.000 EVP avec le Sénégal, 26.000 avec la Côte d’Ivoire, 11.000 avec le Cameroun et 8.000 avec le Togo. La croissance de ces pays touche principalement les secteurs agroalimentaire (fruits, cacao, vins) et pharmaceutique, mais aussi les biens d'équipement et les véhicules, neufs et d'occasion.
Car avec 63 ports reliés, 24 départs hebdomadaires et 20 compagnies maritimes opérant sur ces lignes, le port du Havre entend bien renforcer le trafic avec l'Afrique qui représente 10 % de son activité globale.
La Côte d'Ivoire, le Sénégal et le Cameroun, des locomotives
Orientés à 80 % vers l'export, les flux avec le continent africain sont tirés par "les locomotives que sont la Côte d'Ivoire, le Sénégal mais aussi le Cameroun", rappelle Patrick Bret, responsable de la division Filières de Haropa-Ports de Paris Seine Normandie. En 2019, le port du Havre traitait 25.000 EVP avec le Sénégal, 26.000 avec la Côte d’Ivoire, 11.000 avec le Cameroun et 8.000 avec le Togo. La croissance de ces pays touche principalement les secteurs agroalimentaire (fruits, cacao, vins) et pharmaceutique, mais aussi les biens d'équipement et les véhicules, neufs et d'occasion.
"La crise du secteur pétrolier a ralenti les économies des pays qui en dépendent "
Reste que les mouvements sociaux qui ont affecté les trafics du port du Havre fin 2019 et début 2020, suivis de la crise sanitaire et enfin, les changements de régime politique qu'ont connus quelques pays du continent africain ont affecté, sans surprise, les trafics. Par ailleurs, "la crise du secteur pétrolier et parapétrolier et l'arrêt des prospections ont entraîné la chute des recettes fiscales induites et donc ralenti les économies des pays dépendant du pétrole". Tel est le cas du Nigeria, du Ghana, du Gabon, du Congo Brazzaville et de l'Angola…
À fin septembre, le trafic global avec l'Afrique s’élevait à 2,37 millions de tonnes, contre 5,34 Mt en 2019, soit une baisse de 56 %. Les importations ont connu une baisse de 75 % à 795.200 tonnes, contre - 27 % pour les exportations, à 1,57 million de tonnes. Les trafics de vracs liquides ont chuté de 97 %, à 70.954 tonnes, en raison notamment de l'arrêt des importations pétrolières en provenance du Nigeria, de l'arrêt de la raffinerie Total près du Havre et de la baisse générale de la consommation de pétrole. Pour le trafic conteneurs pleins, hors transbordement, la baisse est "restée modérée", insiste Patrick Bret, soit – 3 % sur l'Afrique de l'Ouest, à 45.300 EVP et - 7 % pour l'Afrique du Sud et la côte orientale du continent, à 38.500 EVP fin septembre.
Résilience du marché
Optimiste, Patrick Bret note l'arrivée au Havre de nouveaux commissionnaires de transports, l'émergence de petits transitaires en Île-de-France spécialisés dans "la seconde main" et insiste sur "la résilience de l'Afrique qui continue à consommer, malgré la pandémie, qui s’avère moins virulente qu’ailleurs". Et de citer le dynamisme du port de Lomé, au Togo, hub de MSC, comme le développement des activités de Bolloré Transport & Logistics (BTL), premier logisticien sur le continent africain. Du côté du trafic roulier, les exportations de véhicules d'occasion reprennent, vers le Bénin, le Togo et le Congo, comme celles de véhicules neufs vers le Sénégal, le Gabon et le Cameroun.