Le Japon fustige la construction d'îles artificielles chinoises

Tokyo a fustigé mercredi 17 juin la construction d'îles artificielles chinoises dans des zones disputées de la mer de Chine méridionale, ajoutant sa voix aux protestations américaines. "Nous ne pouvons pas accepter cette façon d'agir comme un fait accompli", a déclaré le porte-parole du gouvernement japonais, Yoshihide Suga, en exprimant les "sérieuses inquiétudes" du Japon. "Nous exhortons la Chine à ne pas faire de gestes unilatéraux qui altèrent irréversiblement le statu quo et provoquent des tensions", a ajouté Yoshihide Suga. Les Chinois sont accusés de mener d'énormes opérations de remblaiement en mer de Chine méridionale, transformant des récifs coralliens en ports et en infrastructures diverses, afin de gagner du terrain sur l'eau - quelque 800 hectares ces dix-huit derniers mois, selon Washington - et étendre leur souveraineté. Ainsi, selon Manille, la construction par Pékin d'une piste d'aéroport géante de 3 km de long est "à 75 % achevée" sur un îlot revendiqué à la fois par les Philippines et la Chine, qui "peut servir de base opérationnelle avancée pour le ravitaillement de navires et d'avions" chinois. Les Philippines - qui doivent entreprendre des manœuvres navales communes avec le Japon la semaine prochaine - reprochent à la Chine de bâtir des "bases militaires" susceptibles d'entraver la libre circulation navale et aérienne en mer de Chine méridionale. Cette zone stratégique est un carrefour de routes maritimes vitales pour le commerce mondial et recèle potentiellement d'importantes réserves d'hydrocarbures. Le 12 juin, le Pentagone a demandé à Pékin de mettre un terme à la construction de structures artificielles dans la région et à leur "militarisation". La Chine, dont la montée en puissance inquiète ses voisins, considère que sa souveraineté sur ces zones est "indiscutable", excipant d'"arguments historiques et juridiques".
"Nous avons déjà entendu des tas de remarques de ce genre. Il est insensé que les Japonais continuent de vouloir créer un problème autour de cette question", a réagi mercredi 17 juin le porte-parole du ministre chinois des Affaites étrangères. "Je veux souligner que la Chine possède une souveraineté incontestable sur les îles Nansha et que nous n'avons pas besoin de le prouver en érigeant des installations sur des îles et des récifs", a argué le porte-parole, Lu Kang, faisant référence aux îles Spratleys. Ce vaste archipel corallien de la mer de Chine méridionale, qui s'étale sur environ 410.000 km2, est revendiqué pour tout ou partie par le Vietnam, les Philippines, la Malaisie et le sultanat de Brunei. De leur côté, le Japon et la Chine se disputent le contrôle d'îles inhabitées en mer de Chine orientale, appelées Senkaku par le Japon qui les administre et Diaoyu par la Chine.

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