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Le tonnage de fret avionné depuis ou vers l'aéroport Marseille-Provence a augmenté de 1,4 % au premier trimestre 2012, comparé à la même période un an plus tôt. Une fois n'est pas coutume, c'est le fret traditionnel qui a assuré la croissance de la plate-forme alors que l'express a été stable sur la période. En prise directe avec les fluctuations de l'économie, le fret express international a régressé, compensé par les échanges domestiques (environ 5.000 et 6.500 tonnes respectivement).
Air Algérie tire la croissance
Air Algérie est le premier pourvoyeur de fret aérien classique à Marseille. La compagnie a aussi été le principal moteur de la hausse globale du trafic au cours des trois premiers mois de l'année.
Cette progression a été assurée par sa liaison tout cargo vers Hassi Messaoud, dédiée au transport de matériel destiné à l'exploitation pétrolière et gazière dans cette région riche en hydrocarbures. "L'augmentation du prix du pétrole favorise les investissements liés aux forages et accélère les approvisionnements", observe Jean-Marc Boutigny, le responsable fret de l'aéroport Marseille-Provence. Au total, le transporteur national algérien a acheminé 600 tonnes de marchandises entre les deux rives de la Méditerranée. La hausse est de 7,7 % sur les trois premiers mois de l'année pour ce trafic réalisé quasi-exclusivement à l'export.
Royal Air Maroc a également contribué à l'augmentation de l'activité trimestrielle avec une forte hausse de 63 %, qui lui a fait atteindre 178 tonnes. "L'année dernière n'a pas été très bonne à cause des intempéries. Il s'agit surtout d'une récupération", précise Jean-Marc Boutigny. La compagnie marocaine convoie principalement du poisson, des fruits et légumes et de la menthe à l'import et exclusivement dans les soutes de ses avions passagers. Pour sa part, Tunisair a enregistré un recul de 14 % de son trafic, mais sur un tonnage qui reste modeste (27 tonnes) et donc moins significatif.
DHL suspend sa desserte d'Alger
Côté Express, la liaison vers Alger lancée en octobre dernier pour le compte de DHL a connu une modification. L'expressiste allemand a renoncé momentanément à déménager son hub pour le marché algérien à Marseille et il est retourné à Barcelone. Jean-Marc Boutigny évoque des "difficultés administratives relatives aux accords bilatéraux entre la France et l'Algérie". Mais il compte sur un retour rapide dès le problème résolu, car "la stratégie de DHL est de développer son activité à Marseille". En attendant, UPS et TNT ont pris la relève et ce sont eux qui remplissent les soutes de l'appareil aligné par Air Scorpio vers Alger, avec un trafic à peu près équivalent à celui que fournirait DHL, selon l'aéroport. De ce point de vue, le responsable fret de la plate-forme marseillaise juge les débuts de ce service "compliqués à cause de la crise mais encourageants".
Quant à la liaison vers Tunis, qui compose avec Alger et Malte les destinations du hub express méditerranéen de Marseille-Provence, elle a vu le trafic d'UPS, TNT et DHL diminuer de 5,7 % au premier trimestre, conséquence de la situation économique morose. Dans ce secteur d'activité, la direction de l'aéroport est également préoccupée par les conséquences du rachat annoncé de TNT par UPS, chacune présente en propre à Marseille-Provence.
Air Algérie tire la croissance
Air Algérie est le premier pourvoyeur de fret aérien classique à Marseille. La compagnie a aussi été le principal moteur de la hausse globale du trafic au cours des trois premiers mois de l'année.
Cette progression a été assurée par sa liaison tout cargo vers Hassi Messaoud, dédiée au transport de matériel destiné à l'exploitation pétrolière et gazière dans cette région riche en hydrocarbures. "L'augmentation du prix du pétrole favorise les investissements liés aux forages et accélère les approvisionnements", observe Jean-Marc Boutigny, le responsable fret de l'aéroport Marseille-Provence. Au total, le transporteur national algérien a acheminé 600 tonnes de marchandises entre les deux rives de la Méditerranée. La hausse est de 7,7 % sur les trois premiers mois de l'année pour ce trafic réalisé quasi-exclusivement à l'export.
Royal Air Maroc a également contribué à l'augmentation de l'activité trimestrielle avec une forte hausse de 63 %, qui lui a fait atteindre 178 tonnes. "L'année dernière n'a pas été très bonne à cause des intempéries. Il s'agit surtout d'une récupération", précise Jean-Marc Boutigny. La compagnie marocaine convoie principalement du poisson, des fruits et légumes et de la menthe à l'import et exclusivement dans les soutes de ses avions passagers. Pour sa part, Tunisair a enregistré un recul de 14 % de son trafic, mais sur un tonnage qui reste modeste (27 tonnes) et donc moins significatif.
DHL suspend sa desserte d'Alger
Côté Express, la liaison vers Alger lancée en octobre dernier pour le compte de DHL a connu une modification. L'expressiste allemand a renoncé momentanément à déménager son hub pour le marché algérien à Marseille et il est retourné à Barcelone. Jean-Marc Boutigny évoque des "difficultés administratives relatives aux accords bilatéraux entre la France et l'Algérie". Mais il compte sur un retour rapide dès le problème résolu, car "la stratégie de DHL est de développer son activité à Marseille". En attendant, UPS et TNT ont pris la relève et ce sont eux qui remplissent les soutes de l'appareil aligné par Air Scorpio vers Alger, avec un trafic à peu près équivalent à celui que fournirait DHL, selon l'aéroport. De ce point de vue, le responsable fret de la plate-forme marseillaise juge les débuts de ce service "compliqués à cause de la crise mais encourageants".
Quant à la liaison vers Tunis, qui compose avec Alger et Malte les destinations du hub express méditerranéen de Marseille-Provence, elle a vu le trafic d'UPS, TNT et DHL diminuer de 5,7 % au premier trimestre, conséquence de la situation économique morose. Dans ce secteur d'activité, la direction de l'aéroport est également préoccupée par les conséquences du rachat annoncé de TNT par UPS, chacune présente en propre à Marseille-Provence.
"L'augmentation du prix du pétrole accélère les approvisionnements"
Quoi qu'il en soit, cette dernière création de ligne contribue à asseoir la position favorable de l'aéroport marseillais sur la desserte du Maghreb. "Nous sommes numéro un mondial pour le trafic de fret aérien avec Hassi Messaoud, dans les trois premiers pour Alger et deuxième derrière Paris pour Tunis", fait remarquer Jean-Marc Boutigny.
Concernant les projets d'extension du réseau, le dossier du redémarrage de la ligne tout cargo vers Nouakchott, lancée puis interrompue l'été dernier après quatre vols, là encore pour "raisons administratives", n'a pas avancé. La période n'est pas propice. "Le pétrole est trop cher pour créer de telles lignes qui nécessitent une période de rodage". En attendant, le poisson importé de Mauritanie par avion est chargé par Air France vers Paris. La remarque vaut aussi pour le projet d'ouverture d'une ligne régulière avec la Libye, pas plus avancé, d'autant que "la situation n'est pas encore stabilisée et l'espace aérien pas sécurisé à Tripoli". Marseille-Provence devra attendre pour élargir significativement son rayon d'action au Maghreb.