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La Méridionale conteste le rejet de deux ports sur cinq par la CTC devant le tribunal de Bastia
Le navire mixte roulier "Pascal Paoli" de la compagnie Maritima Ferries (ex-SNCM) a été bloqué jeudi 11 février dans le port de Bastia par des marins du Syndicat des travailleurs corses (STC) en attendant "des réponses concrètes" du comité d'entreprise de la compagnie prévu vendredi 12 février à Marseille. "Une assemblée générale a décidé à l'unanimité de garder le "Pascal Paoli" à quai jusqu'à ce que nous obtenions des réponses concrètes du comité d'entreprise et un rendez-vous avec la Collectivité territoriale de Corse (CTC)", a déclaré le secrétaire national du STC-Marins, Alain Mosconi. Le "Pascal Paoli", dont le blocage s'est déroulé sans incident, devait effectuer une rotation vers Marseille et regagner Bastia vendredi 12 février. "Ce navire appartient à la Corse et nous rendons donc au peuple corse ce qui lui appartient déjà en attendant des réponses", a dit Alain Mosconi. Une centaine de marins, généralement membres du STC, avaient auparavant bloqué le trafic, sans incident, dans le port de Bastia durant deux heures, mais ce blocus a été levé en fin de journée, a indiqué Alain Mosconi. Il a souligné que le STC attend de la CTC qu'elle "embraye sur la seule alternative valable pour résoudre le problème du transport maritime en Corse : la création d'une compagnie publique corse". La CTC, dirigée par les nationalistes depuis leur victoire aux élections territoriales de décembre 2015, a déjà présenté un projet de création d'une compagnie corse dans laquelle elle serait majoritaire. Déjà reporté à deux reprises, le comité d'entreprise de la Maritima Ferries doit se tenir vendredi 12 février à Marseille. Le chef d’entreprise corse Patrick Rocca (transport routier, immobilier, grande distribution, traitement des déchets) a été désigné comme repreneur de la Société nationale corse Méditerranée (SNCM) par le tribunal de commerce de Marseille. Mais les difficultés s'accumulent depuis janvier sur les conditions de la reprise de la compagnie placée en redressement judiciaire. Le groupe Rocca n'a pas encore achevé les démarches pour devenir officiellement propriétaire, notamment sur les apports de trésorerie prévus, ce qui met la société en difficulté. Le lancement d'une ligne de fret concurrente entre la Corse et le continent par l'un des candidats écartés pour la reprise, Corsica Maritima, avait provoqué en janvier une grève des marins de l'ex-SNCM. Ils avaient bloqué en rade de Marseille le roulier battant pavillon danois de cette compagnie. Fin janvier, le président d'un consortium d'entreprises corses, François Padrona, qui coiffe Corsica Maritima, et Patrick Rocca, avaient annoncé un rapprochement entre les deux compagnies.