
© Grenay
La région Rhône-Alpes est l’une des premières régions logistiques de France et d’Europe par sa taille. Et le Nord-Isère l’est tout particulièrement puisqu’il accueille la première plate-forme logistique de France avec 2 millions de m2 construits et 14.000 emplois. Conservera-t-il cette tête de classement ?
Un "Livre blanc" sur le foncier
Entre 1998 et 2008, les surfaces construites sur l’agglomération lyonnaise ont totalisé 2.573.000 m2. La consommation moyenne de foncier logistique est de 60 hectares par an environ et la taille moyenne peut atteindre de plus en plus souvent de 9 à 12 hectares. "Ces chiffres nous apparaissent comme un minimum au regard des besoins exprimés", observe Claire Ribouillard, déléguée générale du Pil’es, l’une des chevilles ouvrières de ce "Livre blanc" que d’aucuns pourraient appréhender comme un plaidoyer pour la logistique en Nord-Isère.
Un "Livre blanc" sur le foncier
Entre 1998 et 2008, les surfaces construites sur l’agglomération lyonnaise ont totalisé 2.573.000 m2. La consommation moyenne de foncier logistique est de 60 hectares par an environ et la taille moyenne peut atteindre de plus en plus souvent de 9 à 12 hectares. "Ces chiffres nous apparaissent comme un minimum au regard des besoins exprimés", observe Claire Ribouillard, déléguée générale du Pil’es, l’une des chevilles ouvrières de ce "Livre blanc" que d’aucuns pourraient appréhender comme un plaidoyer pour la logistique en Nord-Isère.
"Les professionnels tirent la sonnette d’alarme"
Le stock concerne 300.000 hectares, sites anciens inclus. En fait, l’offre de qualité est plutôt estimée à moins de 150.000 hectares seulement. "Les friches sont moins importantes que ce qu’on pense souvent avec environ 5 % du parc du Nord-Isère, concentrées sur la zone de Chesnes. Du fait des contraintes réglementaires fortes en logistique, elles seront affectées à d’autres secteurs. Elles ne représentent donc nullement une solution au manque de foncier", insiste Laurent Lamatière, président du Pil’es (85 adhérents et 350 professionnels). Il peut s’écouler aussi plusieurs années entre la détection d’un besoin et l’inauguration d’une structure. En outre, les délais d’instruction sont de plus en plus longs. "Quelques sites existent mais leur mise en œuvre va être longue pour certains comme par exemple pour Satolas Chesnes Nord non disponible avant 2016. Cela va favoriser les implantations hors localisation "prime" sur des communes plus éloignées. Cette situation proche de la pénurie va favoriser l’émergence de sites alternatifs, isolés, sans embranchement fer possible qui ne favorisent ni une vraie politique d’aménagement ni la multimodalité", remarque Laurent Lamatière. Depuis des années, les professionnels tirent la sonnette d’alarme. À propos du futur site multimodal de Grenay, Laurent Lamatière espère qu’il "va se passer quelque chose", mais il reconnaît que l’importance des enjeux, le nombre des collectivités et instances concernées ne facilitent pas une prise de décision dynamique.
Hormis les actions de formation, le "serious game" sur la logistique jouable en ligne depuis les sites web des quatre financeurs que sont le Pil’es, la Carsat Rhône-Alpes, l’AFT-Iftim et le cluster logistique, le salon "Logistic Expo" a plongé depuis deux ans les visiteurs (publics scolaires, demandeurs d’emplois…) au cœur d’une usine logistique leur faisant découvrir les métiers relatifs à cette branche d’activité. Lourd à monter et impliquant 47 structures pour sa réalisation, il pourrait devenir biennal. Une cinquantaine d’offres d’emplois seraient pourvus grâce à ces deux jours de salon. À la suite de l’arrêt du salon Spilog dont le Pil’es était partenaire, les réflexions se poursuivent pour voir comment reprendre éventuellement cette manifestation.