Après avoir signé un accord de formation d'assistance technique portuaire avec le port d'Anvers en août, puis avoir conclu un accord international de jumelage avec le port américain de Miami en novembre, le Port autonome de Conakry (PAC) est venu dans la Cité phocéenne signer un accord de coopération avec le Grand Port maritime de Marseille (GPMM).
Sept mois après être arrivée à la direction générale du port de Conakry, Hawa Kéita Touré confie : "C'est dans le souci d'améliorer les performances de Conakry et notre expertise que nous avons décidé de nous tourner vers les pays développés".
La dirigeante de l'établissement portuaire africain mise également sur la signature de l'accord de partenariat avec le port de Marseille-Fos pour voir progresser les échanges. En 2015, le GPMM a comptabilisé un total de 96.000 tonnes avec le port guinéen, dont 89.000 tonnes à l'import (pétrole brut).
L'ambition de devenir le hub du Mali
Dans le conteneur, la directrice générale du PAC se dit convaincue aujourd'hui que Conakry puisse devenir le hub du Mali.
Regrettant que le port qu'elle dirige soit encore en concurrence avec ceux du Sénégal ou de la Côte d'Ivoire (Dakar ou Abidjan), elle estime : "Nous devrions être le port naturel de ce pays enclavé. Il faut donc mettre les bouchées doubles pour gagner en compétitivité".
Hawa Kéita Touré déplore que les avantages douaniers préférentiels accordés à ce pays voisin il y a quelques années n'aient pas été suivis d'effets. Elle mise donc aujourd'hui sur les investissements en matière d'infrastructures portuaires qu'elle compte réaliser et sur la création d'un guichet unique pour permettre à Conakry de capter davantage de volumes maliens. "Avec la directrice générale adjointe, dès notre prise de fonctions en juillet 2016, nous avons décidé d'augmenter les capacités du port, de veiller à mieux protéger l'environnement, de suivre les recommandations qui ont été émises par les "cost guards" américains en matière de code ISPS et de mettre à jour notre système d'information qui est périmé", explique-t-elle.
La dirigeante de l'établissement portuaire africain mise également sur la signature de l'accord de partenariat avec le port de Marseille-Fos pour voir progresser les échanges. En 2015, le GPMM a comptabilisé un total de 96.000 tonnes avec le port guinéen, dont 89.000 tonnes à l'import (pétrole brut).
L'ambition de devenir le hub du Mali
Dans le conteneur, la directrice générale du PAC se dit convaincue aujourd'hui que Conakry puisse devenir le hub du Mali.
Regrettant que le port qu'elle dirige soit encore en concurrence avec ceux du Sénégal ou de la Côte d'Ivoire (Dakar ou Abidjan), elle estime : "Nous devrions être le port naturel de ce pays enclavé. Il faut donc mettre les bouchées doubles pour gagner en compétitivité".
Hawa Kéita Touré déplore que les avantages douaniers préférentiels accordés à ce pays voisin il y a quelques années n'aient pas été suivis d'effets. Elle mise donc aujourd'hui sur les investissements en matière d'infrastructures portuaires qu'elle compte réaliser et sur la création d'un guichet unique pour permettre à Conakry de capter davantage de volumes maliens. "Avec la directrice générale adjointe, dès notre prise de fonctions en juillet 2016, nous avons décidé d'augmenter les capacités du port, de veiller à mieux protéger l'environnement, de suivre les recommandations qui ont été émises par les "cost guards" américains en matière de code ISPS et de mettre à jour notre système d'information qui est périmé", explique-t-elle.
"Un bond de trafic de 25 à 30 % prévu pour 2017"
La dirigeante du Port autonome dit avoir lancé en novembre 2016 des travaux de rénovation de l'éclairage public portuaire et annonce réhabiliter la chaussée. En matière de sécurité, elle prévoit la construction d'une "tour de contrôle" pour mi-2017. Au-delà de la rénovation des quais conventionnels et miniers existants, Conakry doit étendre ses installations de 5.000 mètres. "Les travaux consistent en la création de trois postes à quai, dont un quai minéralier et deux quais dédiés aux marchandises diverses, ainsi que la création de remblais sur une surface de 35 hectares. Nous avons également prévu la construction d'une voie pénétrante visant à favoriser l'accès à la presqu'île de Kaloum ainsi qu'un aire de stationnement de 600 m2", explique Hawa Kéita Touré, qui précise avoir obtenu un financement de la part de la banque chinoise Exim Bank. Les travaux devraient, à ses yeux, être achevés fin 2018-début 2019.
Des travaux de dragage du chenal seront également effectués pour porter le tirant d'eau de celui-ci de 10 à 13 mètres.
Conakry a achevé l'année 2016 sur une activité globale de 3,5 millions de tonnes, soit 4 % de plus qu'en 2015. La directrice générale prévoit un bond de trafic de 25 à 30 % pour 2017. Des prévisions qui feraient rêver nombre de dirigeants portuaires mondiaux...
Selon elle, le port guinéen (qui emploie à ce jour 710 salariés), compte aujourd'hui parmi ses plus grands clients les armateurs Maersk Line, CMA CGM et Grimaldi et, au titre des opérateurs et agents maritimes, Bolloré, Afrimarine et Getma.