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Cerné par l’Ouganda au nord, la Tanzanie à l’est, le Burundi au sud et la RDC à l’ouest, le Rwanda est un petit pays enclavé de 11 millions d’habitants. À la charnière de l’Afrique anglophone et de l’Afrique francophone, il profite des deux cultures. Situé dans la région des grands lacs, le Rwanda ne manque pas d’eau. Mais il manque d’énergie. "C’est le talon d’Achille du Rwanda. Nous avons peu d’électricité. Pourtant de nombreux sites seraient susceptibles d’accueillir des installations électriques et des barrages", observe Jacques Kabale, ambassadeur de la république du Rwanda en France, récemment à Lyon pour rencontrer des patrons intéressés par ce pays, et prêt avec son gouvernement à "dérouler le tapis rouge pour les investisseurs". Le Rwanda produit de l’énergie solaire, de la géothermie, de la tourbe, du gaz méthane, et son sous-sol renferme quelques minerais comme l’étain et le coltan utile pour l’électronique. Mais il a besoin d’expertise étrangère pour se développer dans de nombreux domaines tels que le tourisme-hôtellerie, l’agroalimentaire, les TIC, les transports et la logistique. Les Chinois (qui ont dû refaire des portions de routes mal réalisées) et les Allemands sont bien implantés. Les Français sont trop rares. Le Rwanda est à 80 % desservi par la fibre optique. L’université américaine Carnegie Mellon a installé une antenne pour les TIC à Kigali et un incubateur d’entreprises. Un programme de vulgarisation en informatique est élaboré pour tous les enfants rwandais.
68 milliards de dollars pour les infrastructures
Le développement passe toujours par les infrastructures. Les dirigeants africains ont réaffirmé cette évidence en mai lors des assemblées de la Banque africaine de développement. Le Programme de développement des infrastructures en Afrique compte 51 projets dont 21 dans la sous-région et il atteindrait 68 milliards de dollars d’ici 2020. Le président rwandais a appelé les dirigeants africains à "renforcer l’intégration économique par le biais de projets transfrontaliers comme les corridors de transports, la fourniture d’électricité et d’eau", points évoqués par l’ambassadeur lors de sa visite lyonnaise.
68 milliards de dollars pour les infrastructures
Le développement passe toujours par les infrastructures. Les dirigeants africains ont réaffirmé cette évidence en mai lors des assemblées de la Banque africaine de développement. Le Programme de développement des infrastructures en Afrique compte 51 projets dont 21 dans la sous-région et il atteindrait 68 milliards de dollars d’ici 2020. Le président rwandais a appelé les dirigeants africains à "renforcer l’intégration économique par le biais de projets transfrontaliers comme les corridors de transports, la fourniture d’électricité et d’eau", points évoqués par l’ambassadeur lors de sa visite lyonnaise.
"Une nouvelle plate-forme aéroportuaire à Bugesera"
"Le réseau routier est satisfaisant. Le mode ferroviaire bénéficie d’un financement pour la réalisation en cours d’un corridor central Rwanda-Burundi-Tanzanie. Le Rwanda a besoin de sortir de son enfermement", a relevé l’ambassadeur. L’aéroport actuel ne répond plus aux besoins. Il est d'ailleurs question de construire une nouvelle plate-forme aéroportuaire à Bugesera, assortie d’une zone logistique. Marc Schneider, directeur de Novafrica Developments, est en relation avec Aéroports de Lyon sur certains dossiers. "Le Rwanda peut constituer une porte d’entrée vers les pays d’Afrique de l’Est. La zone de libre-échange de l’East African Community, composée du Kenya, de la Tanzanie, de l’Ouganda, du Rwanda et du Burundi, est une zone prometteuse", ajoute ce spécialiste.
Pour attirer les investisseurs, le gouvernement a mis en place un guichet unique pour faciliter l’implantation des entreprises qui n’ont pas l’obligation d’avoir un partenaire local et une fiscalité incitative avec des abattements liés aux zones d’implantation, aux secteurs d’activité, aux emplois créés. Il fait des efforts en matière d’informatisation du système douanier. Il tente de lutter contre la corruption. Son modèle c’est Singapour, c’est-à-dire un petit territoire dynamique, stable et attractif, basé sur les services, la transparence, une organisation rationnelle et des normes de comportement strictes.