Le Sénégal et le Mali se séparent du groupe français Advens, en charge du rail Dakar-Bamako, a-t-on appris jeudi 17 décembre de source officielle sénégalaise. Le contrat de concession liant les deux pays à Advens a été "résilié la semaine dernière. La décision a été signée par quatre ministres sénégalais et maliens, deux chargés des Finances et deux autres" des Transports ferroviaires, a déclaré Abdoulaye Lô, directeur général de l'Agence nationale des chemins de fer du Sénégal.
La décision comporte "un préavis de trois mois", a ajouté Abdoulaye Lô, sans évoquer d'éventuelles indemnisations à payer au groupe français. "C'était une concession de vingt-cinq ans" mais depuis qu'elle dure "c'est douze ans d'exercice négatif. Aucun investissement n'a été fait ni sur la voie ni sur le matériel. Le concessionnaire n'a jamais voulu investir un seul centime. Tout est dégradé", a-t-il affirmé. Le trafic sur l'axe Dakar-Bamako fait, selon lui, "moins de 300.000 tonnes par an alors que le potentiel est de 3 à 4 millions de tonnes" de marchandises. Il a beaucoup chuté ces dernières années en raison notamment du mauvais état du chemin de fer et de la concurrence de la route.
La décision comporte "un préavis de trois mois", a ajouté Abdoulaye Lô, sans évoquer d'éventuelles indemnisations à payer au groupe français. "C'était une concession de vingt-cinq ans" mais depuis qu'elle dure "c'est douze ans d'exercice négatif. Aucun investissement n'a été fait ni sur la voie ni sur le matériel. Le concessionnaire n'a jamais voulu investir un seul centime. Tout est dégradé", a-t-il affirmé. Le trafic sur l'axe Dakar-Bamako fait, selon lui, "moins de 300.000 tonnes par an alors que le potentiel est de 3 à 4 millions de tonnes" de marchandises. Il a beaucoup chuté ces dernières années en raison notamment du mauvais état du chemin de fer et de la concurrence de la route.
"Un potentiel est de 3 à 4 millions de tonnes de marchandises"
Advens possédait, depuis 2003, 56 % du capital de Transrail, société basée à Bamako et en charge depuis cette date de l'exploitation du chemin de fer Dakar-Bamako, entre les deux capitales, et long de 1.286 km. Au bout des trois mois de préavis, "une équipe sénégalo-malienne va prendre le relais d'Advens pendant un an et chercher un nouveau concessionnaire", a dit Abdoulaye Lô. Le reste du capital de Transrail est notamment détenu par la société Getma (France), le port de Dakar et des privés maliens et sénégalais. Le groupe français Advens, dont le patron est le Franco-Sénégalais Abass Jaber, avait conclu fin octobre un accord à l'amiable avec le gouvernement pour sortir du capital de la principale entreprise d'huilerie sénégalaise, la Société nationale de commercialisation des oléagineux du Sénégal (Sonacos), rebaptisée Suneor.