
© GPMM
Le schéma portuaire du bassin Rhône-Saône-Méditerranée, document technique réalisé en 2010 sous maîtrise d’ouvrage VNF, inscrit dans le Plan Rhône, a nourri les réflexions et les grands objectifs concernant le report modal dans une optique maintenant très tournée vers le marché. Le Comité des ports, né de la volonté de renforcer l’efficacité du réseau des ports, agit en ce sens pour (re)conquérir les trafics. La récente réunion de Promofluvia sur le port de Lyon a permis d’évoquer ces questions.
16 Mt à l’horizon 2020
VNF a dressé un état des lieux des vingt zones portuaires ponctuant les 550 km de voie navigable à grand gabarit allant de Pagny à la mer et défini quinze filières pouvant marquer une différenciation pour chaque port. "On a essayé de voir la part modale que chaque port pourrait capter", remarque Rachid Bioud, responsable Transports à la direction territoriale Rhône-Saône de VNF. Les ports sont plutôt bien équipés, ils ont des marges de manœuvre. "En hypothèse haute, on pense pouvoir envisager un trafic de 16 millions de tonnes à l’horizon 2020 mais… moins de 10 % concernent du report modal «pur»". Pour atteindre cet objectif et améliorer la capacité des ports, il faudrait envisager plus de 200 millions d’euros d’investissements. "Si on veut développer le fret fluvial, il ne faut pas agir seulement dans une logique de report modal mais être vraiment proactif pour stimuler la demande", résume Rachid Bioud. Le doublement des écluses s’imposera mais à plus long terme. Dans l’immédiat, il faut optimiser la gestion, massifier les flux pour diminuer les coûts mais il est nécessaire aussi d’anticiper en matière de préservation du foncier ou de fluidité dans les passages des ouvrages d’art. "On ne fera jamais venir des industriels en bord d’eau s’ils n’ont pas la possibilité de s’étendre", observe Noël Comte, président du Comité des ports.
16 Mt à l’horizon 2020
VNF a dressé un état des lieux des vingt zones portuaires ponctuant les 550 km de voie navigable à grand gabarit allant de Pagny à la mer et défini quinze filières pouvant marquer une différenciation pour chaque port. "On a essayé de voir la part modale que chaque port pourrait capter", remarque Rachid Bioud, responsable Transports à la direction territoriale Rhône-Saône de VNF. Les ports sont plutôt bien équipés, ils ont des marges de manœuvre. "En hypothèse haute, on pense pouvoir envisager un trafic de 16 millions de tonnes à l’horizon 2020 mais… moins de 10 % concernent du report modal «pur»". Pour atteindre cet objectif et améliorer la capacité des ports, il faudrait envisager plus de 200 millions d’euros d’investissements. "Si on veut développer le fret fluvial, il ne faut pas agir seulement dans une logique de report modal mais être vraiment proactif pour stimuler la demande", résume Rachid Bioud. Le doublement des écluses s’imposera mais à plus long terme. Dans l’immédiat, il faut optimiser la gestion, massifier les flux pour diminuer les coûts mais il est nécessaire aussi d’anticiper en matière de préservation du foncier ou de fluidité dans les passages des ouvrages d’art. "On ne fera jamais venir des industriels en bord d’eau s’ils n’ont pas la possibilité de s’étendre", observe Noël Comte, président du Comité des ports.
"Ports maritimes et ports fluviaux dans le même bateau"
Pendant longtemps, la région Rhône-Alpes s’est détournée de sa voie d’eau. "On a perdu beaucoup de temps et, aujourd’hui, l’argent manque. Face à ce constat, on peut se lamenter ou réagir", ajoute Noël Comte. "La logistique s’exerce sur le domaine public et nous n’avons pas tous les mêmes contraintes face au temps. Il faut que le monde politique et le monde économique puissent prendre le même cap", martèle-t-il.
Le Comité des ports du bassin Rhône-Saône-Méditerranée a été créé le 6 juillet 2011 sous l’égide du préfet de la région Rhône-Alpes. Cette instance de coordination et de coopération rassemble les ports intérieurs, les ports maritimes et les gestionnaires du réseau fluvial. Ports fluviaux et ports maritimes partagent un sort commun et ont tout intérêt à travailler ensemble pour accroître l’attractivité et l’efficacité de l’offre globale du bassin. "Entre la région Paca et la région Rhône-Alpes, il y a plus de sujets qui nous rassemblent que de motifs de division", a précisé Noël Comte.
Régis Martin, responsable activités report modal et plates-formes intérieures au GPMM, a conclu en relevant les efforts du port sudiste pour reprendre des parts de marché. "On chouchoute l’offre fluviale. Nous captons 30 % du trafic total du bassin Rhône-Saône", a-t-il observé, en rappelant que le GPMM détenait 16 % de parts dans le capital de Lyon-Terminal.