
© HAPAG-LLOYD
Hapag-Lloyd a dégagé un bénéfice opérationnel de 36,7 millions d'euros au cours du troisième trimestre, en baisse de plus de 85 % (251,2 millions). En cumulé depuis janvier, le chiffre est de 78,8 millions d'euros (469,3 en 2010, soit - 83,2 %). L'Ebitda de l'armateur allemand approche les 275 millions (- 63 %). Son résultat global a été de 9,6 millions entre juin et septembre, le meilleur trimestre depuis un an, alors que le groupe affiche une perte de 23,1 millions sur neuf mois, contre un bénéfice de 392,6 millions un an plus tôt. Le chiffre d'affaires total d'Hapag-Lloyd, a reculé sur neuf mois de 4,5 au lieu de 4,6 milliards du fait des fluctuations des taux de change alors qu'il a augmenté de 3 % en dollars.
«Un bilan supérieur à la moyenne du secteur»
Alors que son bénéfice est en chute libre, la compagnie s'est félicitée d'avoir gardé pour le moment un résultat positif, qu'elle attribue à la poursuite de son programme de réduction des coûts initié en 2009. Michael Behrendt, le président du conseil d'administration du cinquième opérateur mondial de ligne conteneurisée, salue même un bilan «supérieur à la moyenne du secteur dans un contexte d'incertitude économique, d'échanges internationaux perturbés, de concurrence féroce et de prix des soutes élevé».
Taux stables, volumes en hausse
Sur les neuf premiers mois de l'année, le taux de fret moyen de la compagnie a été de 1.540 dollars par EVP, au même niveau qu'à la même période de l'année dernière (1.547 dollars). Dans le même temps, l'activité a progressé de 3,9 % pour atteindre les 3,874 millions d'EVP transportés depuis début janvier 2011 sur les 82 services de l'armateur hambourgeois. L'impact financier de cette stabilité des tarifs accompagnée d'une croissance des volumes a pourtant été limité par la flambée du prix du carburant, qui a largement contribué aux 333 millions d'euros de coûts d'exploitation supplémentaires, comparé à 2010.
En pleine crise de capacité, Hapag-Lloyd rappelle qu'il mettra en service entre juillet 2012 et novembre 2013 dix nouveaux porte-conteneurs, chacun d'une capacité de 13.200 EVP dans le but de réaliser des économies d'échelle. L'armement opère actuellement 147 navires, dont 85 en affrètement, pour une capacité totale de 637.000 EVP.