Le blocage du port de Marseille a coûté 100 millions d'euros

La Chambre de commerce et d'industrie (CCI) de la métropole de Marseille évalue à près de 100 millions d'euros les pertes dues en décembre aux actions de blocage du port contre la réforme des retraites, a annoncé mardi son président Jean-Luc Chauvin.
Selon la CCI, qui s'est appuyée sur les déclarations de ses membres, les pertes dues à ces opérations dites de "port mort" ont atteint 33 millions d'euros liés à la baisse d'activité, 25 millions de manque à gagner de rentrée fiscale (TVA) et 41 millions de surcoût "pour les clients qui ont dû acheminer leur marchandise depuis un autre port".
"L'activité des conteneurs a été ralentie de 20 % en moyenne", a notamment relevé Jean-Luc Chauvin, à la veille du lancement d'une nouvelle opération de blocage, qui doit durer de mercredi à vendredi. Dans le domaine de la croisière, les escales annulées "ont coûté très cher aux compagnies, qui ont dû engager des frais supplémentaires pour emmener leurs clients par voie terrestre à Barcelone ou à Savone".
Le chantier naval, et notamment la forme 10 a aussi été très impacté : "Deux bateaux très importants ont décidé d'aller ailleurs et risquent de ne plus revenir", a assuré Jean-Luc Chauvin. "C'est catastrophique pour l'image, on est en train d'assister au démantèlement de dix ans de travail commun entre salariés et entrepreneurs portuaires pour redorer l'image du port de Marseille et sa fiabilité", a estimé le président de la CCI.
Jean-Luc Chauvin a appelé les syndicats à "la responsabilité". "Des armateurs étrangers appellent déjà à ne plus passer par Marseille, c'est l'emploi qui est menacé. Je leur demande, pour les jours à venir, de respecter s'ils le souhaitent le mot d'ordre national, mais en bloquant seulement une rotation par jour pour permettre aux bateaux d'opérer", a-t-il proposé.
"Il est hors de question d'arrêter quoi que ce soit, en France le droit de grève existe encore !", a réagi un porte-parole de l'Union départementale de la CGT.
La CCI, qui a réactivé la cellule de crise aux entreprises ouverte lors du mouvement des "gilets jaunes", demande aussi à la préfecture d'autoriser le travail dominical "pour permettre de rattraper un peu la baisse d'activité".

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