Le budget de l'Afitf sera bien abondé par le routier et l'aérien

Les députés ont voté le 17 octobre une hausse de la taxe de solidarité sur les billets d'avions dans le projet de budget 2020.
L'Assemblée nationale a voté le 17 octobre une augmentation de "la taxe Chirac" sur les billets d'avion pour financer des infrastructures de transport. L'article 20 du projet de budget pour 2020 voté par les députés prévoit l'augmentation de la taxe de solidarité sur les billets d'avions (TSBA), dans la limite de 230 millions d'euros au bénéfice de l'Agence de financement des infrastructures de transport de France (Afitf). Elle a également voté en faveur de la hausse du prix du gazole de deux centimes d'euro par litre pour les transporteurs routiers via une augmentation de fiscalité. Elle représentera 140 millions d'euros en année pleine, selon l'État, et son produit sera être également affecté à l'Afitf.

Contribution à la mobilité

L'augmentation de la taxe Chirac se traduira par une hausse des billets de 1,50 à 3 euros sur les vols en classe économique et de 9 à 18 euros pour les classes affaires. Elle ne sera cependant pas appliquée aux liaisons entre le continent et la Corse ou les collectivités d'outre-mer.
"Le gouvernement a fait le choix que le transport aérien participe aux infrastructures favorables à l'environnement notamment le ferroviaire. On le fait dans des proportions très raisonnables", a plaidé la ministre de la Transition écologique et solidaire, Élisabeth Borne. "L'ensemble des taxes et des charges est supérieur en Allemagne et au Royaume-Uni, deux pays qui ont pourtant des compagnies puissantes", a-t-elle fait valoir, jugeant normal que "le transport aérien contribue au financement de la mobilité dans tous les territoires".
Pour le parti Les Républicains, l'augmentation d'une taxe purement française risque de peser un peu plus sur la compétitivité des compagnies aériennes nationales qui connaissent déjà des difficultés, avec les faillites d'XL Airways et d'Aigle Azur, et d'avoir un impact sur le tourisme. "On va toucher les compagnies françaises qui sont dans une concurrence féroce avec les autres compagnies, c'est une incohérence majeure", a dénoncé Robin Reda. "C'est une taxe de rendement pour l'Afitf", a abondé Charles de Courson, du groupe Libertés et Territoires. À gauche, l'Insoumis François Ruffin a appelé le gouvernement à réfléchir "autrement qu'en terme de taxes" qui pénalisent toujours "les plus pauvres".

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