
Surcoûts et baisse du trafic rhénan sont attendus pour la deuxième moitié du siècle © Beka
Que le réchauffement climatique exerce un impact sur la navigation du Rhin, personne n’en doute au fond de soi. On s’attend à des phénomènes répétés de basses eaux. Plusieurs travaux de chercheurs allemands donnent un corps plus scientifique à ces impressions, tout en soulignant que le changement n’est pas pour tout de suite.
Une étude (Holtmann et Alensbach) de 2012 avaient évalué la capacité de transport entre Rotterdam et Bâle, en croisant des hypothèses d’évolution de la taille des navires avec des simulations de débits. Leur conclusion : "Les simulations sur la base de l’état actuel des connaissances sur le changement climatique montrent un signal indifférent de 2021 à 2050 quant à la durée et à l’intensité des événements d’étiage". Un scénario optimiste prévoit même un gain de 5 %. En revanche, sur la deuxième moitié du siècle (l’étude se concentre sur 2071-2100), toutes les hypothèses convergent vers une perte de capacité de navigation, de l’ordre de 5 à 10 %.
Surcoûts d’exploitation
Ces hypothèses sont confirmées par le programme de recherche allemand "Kliwas" qui vient de s’achever autour de l’Institut fédéral de l’hydrologie. Par de savantes formules de conversion de watts par mètres carrés d’émissions énergétiques en des mètres par seconde, ce groupe de travail s’est efforcé de prédire l’évolution des débits d’étiage aux deux échelles de référence de Rees (frontière germano-hollandaise) et de Kaub, près de Coblence. Ses conclusions sont partagées pour la période 2020-2050 : selon les scénarios, la situation peut aller d’une rehausse de 10 % à une baisse de 5 %. Mais pour 2050-2100, l’abaissement apparaît quasi-inéluctable, il atteindrait jusqu’à 20 %.
Kliwas cherche également à traduire l’impact économique du réchauffement en terme de surcoûts d’exploitation des navires. "Par rapport aux 634 millions d’euros annuels de frais de transports sur le Rhin aujourd’hui, notre scénario pessimiste aboutit à un surcoût de 4 % soit 25 millions d’euros jusqu’en 2050, puis de 10 % (60 millions d’euros) jusqu’à 2100", indique Thomas Maurer, membre du groupe Kliwas.
En tout cas, ce ne sera pas la paralysie totale que certains prédisent, insiste ce chercheur. "Le phénomène de changement climatique est à prendre très au sérieux. Mais sans prétendre à une parfaite exactitude, nos simulations permettent de lever les fantasmes".
Une étude (Holtmann et Alensbach) de 2012 avaient évalué la capacité de transport entre Rotterdam et Bâle, en croisant des hypothèses d’évolution de la taille des navires avec des simulations de débits. Leur conclusion : "Les simulations sur la base de l’état actuel des connaissances sur le changement climatique montrent un signal indifférent de 2021 à 2050 quant à la durée et à l’intensité des événements d’étiage". Un scénario optimiste prévoit même un gain de 5 %. En revanche, sur la deuxième moitié du siècle (l’étude se concentre sur 2071-2100), toutes les hypothèses convergent vers une perte de capacité de navigation, de l’ordre de 5 à 10 %.
Surcoûts d’exploitation
Ces hypothèses sont confirmées par le programme de recherche allemand "Kliwas" qui vient de s’achever autour de l’Institut fédéral de l’hydrologie. Par de savantes formules de conversion de watts par mètres carrés d’émissions énergétiques en des mètres par seconde, ce groupe de travail s’est efforcé de prédire l’évolution des débits d’étiage aux deux échelles de référence de Rees (frontière germano-hollandaise) et de Kaub, près de Coblence. Ses conclusions sont partagées pour la période 2020-2050 : selon les scénarios, la situation peut aller d’une rehausse de 10 % à une baisse de 5 %. Mais pour 2050-2100, l’abaissement apparaît quasi-inéluctable, il atteindrait jusqu’à 20 %.
Kliwas cherche également à traduire l’impact économique du réchauffement en terme de surcoûts d’exploitation des navires. "Par rapport aux 634 millions d’euros annuels de frais de transports sur le Rhin aujourd’hui, notre scénario pessimiste aboutit à un surcoût de 4 % soit 25 millions d’euros jusqu’en 2050, puis de 10 % (60 millions d’euros) jusqu’à 2100", indique Thomas Maurer, membre du groupe Kliwas.
En tout cas, ce ne sera pas la paralysie totale que certains prédisent, insiste ce chercheur. "Le phénomène de changement climatique est à prendre très au sérieux. Mais sans prétendre à une parfaite exactitude, nos simulations permettent de lever les fantasmes".