
La Cour des comptes constatait aussi un manque d’investissements stratégiques et des handicaps liés à la gestion de la main-d’œuvre portuaire. Avec une augmentation de 22 % de leur trafic conteneurisé mais une part de marché tombée de 12 % à 7 % entre 1995 et 2004, les ports autonomes de France métropolitaine se faisaient damer le pion par leurs voisins, y compris sur la desserte de leur propre hinterland. Aujourd’hui, l’ensemble des ports français réalisent un tonnage inférieur au seul port de Rotterdam (435 Mt en 2011).
Dès le mois de juin, le président annonçait le lancement d’un plan de relance des ports français qui allait aboutir quatre ans plus tard à la réforme portuaire. Cette évolution était attendue par de nombreux acteurs économiques et portuaires depuis 1992 et le changement de statut des dockers, passés difficilement du giron public aux entreprises privées.