
Le coût des équipements individuels de protection ainsi que les formations associées est évalué à 2,5 euros par jour et par salarié © Star Service
Assurer la protection sanitaire des salariés qui garantissent l’approvisionnement des Français a un coût pour les entreprises de transport et de logistique. Cette charge se ventile en trois postes selon un sondage de l’Union TLF auprès de ses adhérents.
Le premier concerne les équipements individuels de protection ainsi que les formations associées. Il est évalué à 2,5 euros par jour et par salarié. Le deuxième couvre l’aménagement des locaux et entrepôts logistiques (cloisons, réorganisation des espaces, désinfection, équipements sanitaires…). Ce surcoût est estimé à 0,15 euro par m2. Enfin, la fédération professionnelle a calculé l’impact sur la productivité lié à la mise en œuvre de ces mesures et à l’adaptation des process.
Le premier concerne les équipements individuels de protection ainsi que les formations associées. Il est évalué à 2,5 euros par jour et par salarié. Le deuxième couvre l’aménagement des locaux et entrepôts logistiques (cloisons, réorganisation des espaces, désinfection, équipements sanitaires…). Ce surcoût est estimé à 0,15 euro par m2. Enfin, la fédération professionnelle a calculé l’impact sur la productivité lié à la mise en œuvre de ces mesures et à l’adaptation des process.
"Les surcoûts liés aux mesures sanitaires fragilisent un peu plus la filière"
L'Union estime sa baisse à 15 % et rappelle que "ces surcoûts s’ajoutent aux pertes déjà engendrées par la crise", fragilisant un peu plus les entreprises de la filière. Pour son président Éric Hémar, "avant même de parler de relance, verte ou pas, la priorité à court terme est de sauvegarder le secteur pour limiter son impact sur l’emploi. Il faut trouver les solutions pour gérer ces surcoûts. Nous appelons l’État ainsi que l’ensemble de la chaîne logistique à nous aider à amortir le choc. C’est vital si l’on veut garder une chaîne logistique debout".
20 % des camions toujours à l’arrêt
De son côté, le Comité national routier a publié (CNR) ses recherches sur le poids économique du chômage partiel et de la prime défiscalisée pour les transporteurs routiers de marchandises. Il rapporte que le coût salarial est renchéri jusqu’à 83 % depuis le 1er juin. Ce taux intègre la diminution de 100 % à 85 % de la prise en charge par l’État dans le dispositif "chômage partiel".
La dernière enquête de la Fédération nationale des transports routiers (FNTR) sur l’impact de la crise sanitaire pour les entreprises du secteur livre d’autres enseignements. Plus de la moitié serait encore en arrêt partiel et 21 % des camions seraient toujours inutilisés. L'enquête fait apparaître une chute du chiffre d’affaires des transporteurs de 48 % en mars et de 44 % en avril.
Pour la FNTR, le coût lié à la mise en œuvre des mesures sanitaires augmenterait de 7,2 % leurs charges. La fédération relève enfin une hausse de 21 % du nombre de kilomètres à vide et déplore que 30 % des transporteurs subissent des pressions tarifaires de la part de leurs clients. Dans ce contexte, "plus d’un tiers des chefs d’entreprises anticipe une réduction de leurs effectifs".