
© GPM La Réunion
Peu habitué aux grandes variations, le trafic de Port Réunion a fait preuve de stabilité en 2012, comparé à l'année précédente. Selon les statistiques provisoires, 4,119 millions de tonnes de marchandises y ont été manipulées au cours de l'année (- 0,6 %) dernière pour l'établissement devenu Grand Port maritime de la Réunion le 1er janvier 2013.
Deux segments, les vracs liquides et les marchandises diverses, ont tout de même évolué assez significativement mais leur variation s'est compensée. Ainsi, les entrées d'hydrocarbures ont diminué d'environ 6 %, à 780.000 tonnes, principalement du fait de la crise en début d'année liée justement au prix du carburant et pendant laquelle des dépôts pétroliers ont été bloqués.
De leur côté, les marchandises diverses ont progressé sous l'impulsion des flux conteneurisés qui ont augmenté de 5 % en tonnage, à 1,954 million de tonnes, tandis que le nombre de boîtes a légèrement diminué, de 223.000 à 221.500 (- 0,7 %), avec près de 2.000 conteneurs vides de moins.
Pour le reste, les vracs solides ont légèrement progressé, avec notamment un trafic de 686.000 tonnes de charbon, et l'activité roulière, composée en grande partie de voitures, a augmenté à 33.820 unités, contre 33.000 en 2011.
Deux segments, les vracs liquides et les marchandises diverses, ont tout de même évolué assez significativement mais leur variation s'est compensée. Ainsi, les entrées d'hydrocarbures ont diminué d'environ 6 %, à 780.000 tonnes, principalement du fait de la crise en début d'année liée justement au prix du carburant et pendant laquelle des dépôts pétroliers ont été bloqués.
De leur côté, les marchandises diverses ont progressé sous l'impulsion des flux conteneurisés qui ont augmenté de 5 % en tonnage, à 1,954 million de tonnes, tandis que le nombre de boîtes a légèrement diminué, de 223.000 à 221.500 (- 0,7 %), avec près de 2.000 conteneurs vides de moins.
Pour le reste, les vracs solides ont légèrement progressé, avec notamment un trafic de 686.000 tonnes de charbon, et l'activité roulière, composée en grande partie de voitures, a augmenté à 33.820 unités, contre 33.000 en 2011.
"La priorité : faire baisser le coût du passage portuaire"
Le trafic de passagers est en forte baisse, un résultat qui tient surtout à l'activité de croisière. Cette dernière a pâti de la suspension de plusieurs escales, suite au redéploiement de plusieurs navires de la compagnie Costa, consécutif au naufrage du "Concordia" en janvier 2012 et à l'incendie subie par l'"Allegra" au large des Seychelles un mois plus tard. Le trafic inter-îles a baissé lui aussi, de 24.000 à 21.000 passagers.
Concernant les perspectives d'un trafic quasi-exclusivement dépendant de la demande intérieure, la mise en service prochaine de la nouvelle centrale thermique à moteurs diesel du port Est, qui remplacera la vieille usine du port Ouest, devrait doubler la consommation d'EDF à environ 200.000 tonnes de fuel par an. Quant au chantier de la route du littoral, qui devrait démarrer fin 2013, il générera un trafic supplémentaire de matériaux de construction et de vracs, comme celui de la route des Tamarins il y a quelques années. Le port devrait en ressentir les premiers effets en 2014.
Une nouvelle gouvernance en février
L'établissement public poursuit ses projets d'agrandissement, notamment de son terminal à conteneurs, avec toujours comme priorité l'accompagnement des échanges locaux, logiquement fortement orientés à l'import (La Réunion exporte principalement du sucre et du rhum).
Le trafic du port est presque en totalité captif. L'établissement transborde chaque année un nombre constant de boîtes, entre 5.000 et 7.000 EVP, et n'a pas vocation à développer une telle activité, surtout avec un voisin comme l'île Maurice beaucoup plus compétitive.
Stéphane Raison, préfigurateur du Grand Port maritime de La Réunion depuis avril 2012, rappelle ainsi le principal objectif de l'équipe dirigeante : "Satisfaire la priorité du gouvernement, qui est la lutte contre la vie chère, en faisant baisser le coût du passage portuaire". D'où la nécessité d'un maintien à niveau permanent de l'outil portuaire. "Comme la course au gigantisme des navires ne s'arrête pas, nous sommes obligés de suivre pour éviter d'être feederisés et de voir nos taux de fret exploser", explique celui qui doit être prochainement nommé président du directoire de l'établissement public. L'île bénéficie de sa situation géographique, aux confluents des routes maritimes desservant l'Europe, l'Asie et l'Afrique du Sud mais doit être en mesure d'accueillir les navires interocéaniques.
Sous le mandat de Stéphane Raison, le projet d'agrandissement a été récemment réévalué à la hausse, avec un tirant d'eau devant passer de 12,10 mètres à 15 mètres (13,50 mètres prévus initialement) et une extension de quai de 400 mètres actuellement à 660 mètres (contre 600 mètres pour le projet précédent). De plus, le GPM de La Réunion prévoit désormais le renouvellement de son outillage au moment de la livraison du futur quai, normalement dans les deux ans. L'extension du terre-plein du terminal à conteneurs vers l'Ouest est elle aussi en phase d'étude.
Mais pour l'heure, le port s'attache surtout à réussir sa mutation administrative. Le Conseil de surveillance devrait être nommé puis se réunir pour la première fois courant février 2013. À partir de ce moment, la nouvelle gouvernance aura six mois pour peaufiner et adopter son projet stratégique et entrer ainsi dans une nouvelle ère.