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Au sein des activités de supply chain, la prise en compte du développement durable se renforce comme le démontre le baromètre annuel mené auprès des membres du Club Demeter par le consultant CPV Associés. Sur un panel de prestataires (39 %), d’industriels (36 %) et de distributeurs (25 %), les trois quarts l’intègrent à leur politique de responsabilité sociale et environnementale (RSE). Pour une large majorité (93 %), le développement durable est présenté comme "un avantage concurrentiel, un élément différenciant vis-à-vis des clients et des consommateurs qui impose forcément de redéfinir ses schémas logistiques.
"Les nouvelles réglementations poussent les entreprises à s’interroger sur leur supply chain"
Il est notamment un catalyseur des projets de mutualisation et de consolidation des flux entre industriels et distributeurs". Plus de 70 % de ces derniers se déclarent ainsi prêts "à mener des partenariats logistiques avec des concurrents directs". Chez les premiers, la prise en compte du développement durable en logistique concerne en premier lieu les achats et les approvisionnements, tandis que, pour les seconds, elle passe par une refonte des plans de transport et de nouveaux véhicules (norme Euro les plus récentes, motorisation hybride et électrique). Pour les deux, le développement durable figure désormais dans leur cahier des charges lors d’appels d’offres.
Enjeux réglementaires
Côté prestataires, la priorité semble donnée à l’amélioration énergétique des bâtiments logistiques, et la majorité considère que le développement durable offre "de nouvelles opportunités de marché". Voué à se généraliser d’ici octobre 2013 avec l’entrée en vigueur de l’information CO2 dans les transports, dans l’immédiat, le calcul des émissions CO2 est réalisé par 64 % des prestataires déplorant "la complexité des méthodes". Commun à tous, le tri des déchets est désormais enrichi d’une valorisation dans 75 % des cas. Moyen de fédérer les équipes autour d’un projet, 82 % des entreprises interrogées sont engagées dans des démarches de certification ou de labellisation. Lesquelles sont présentées comme "un gage de qualité, et des outils de communication et de différenciation". S’agissant enfin du recours aux modes alternatifs à la route, les deux tiers reconnaissent des freins en termes de coûts et de fiabilité. Le transport est d’ailleurs le maillon de la chaîne logistique où les investissements à mener sont les plus importants selon le panel. Cette préoccupation devrait se renforcer avec l’application de la taxe poids lourd mi-2013 sur le territoire national...