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Le projet du gouvernement de doubler la redevance domaniale payée par les sociétés concessionnaires d'autoroutes a fait réagir jeudi 28 février Pierre Berger, le PDG du groupe de BTP et de concessions Eiffage. "C'est très grave, gravissime, de vouloir doubler la redevance domaniale", a déclaré M. Berger au lendemain de la publication des résultats 2012 de son groupe. Si une telle décision était prise, "on en tirera les conclusions", menace M. Berger dont le groupe s'est beaucoup endetté pour acquérir, avec l'australien Macquarie, le réseau APRR (Autoroutes Paris Rhin-Rhône), l'un des plus importants en France. "Sur une facture de 10 euros de péage, le bénéfice net après impôt pour Eiffage n'est que de 0,35 euro, soit 3,5 % de marge", affirme M. Berger.
Ce doublement de la redevance domaniale pourrait remettre en question les discussions que les sociétés autoroutières mènent avec l’État pour réaliser des travaux supplémentaires sur les autoroutes, en dehors de ceux prévus dans les contrats de plan, ou d'étendre la longueur de celles-ci en échange d'un allongement de la durée des concessions. Un accord sur "un plan de relance significatif" des travaux, mais qui ne pourrait pas atteindre les 10 milliards d'euros parfois évoqués, entraînerait la création, sur quatre à cinq ans, de 4.000 à 5.000 emplois directs et indirects pour le seul groupe Eiffage, a affirmé M. Berger. Mais "il faut décider cela avant l'été ou sinon cela ne se fera pas", a conclu le PDG d'Eiffage.
Le gouvernement, qui souhaite que les sociétés d'autoroutes contribuent davantage à "l'intérêt général", a annoncé en décembre le doublement de la redevance domaniale, le loyer que ces entreprises paient à l’État pour l'occupation du domaine public. Cela fait l'objet d'un projet de décret examiné par le Conseil d’État, selon le ministère des Transports. Le produit de cette taxe, qui a rapporté 198 millions d'euros en 2011, est reversé à l'Agence de financement des infrastructures de transport (Afitf). Le gouvernement est par ailleurs en discussions avec les sociétés d'autoroutes dans le cadre d'un projet de "plan de relance". Dans le cadre de ces discussions, les concessionnaires proposent de réaliser plusieurs milliards d'euros de travaux routiers en contrepartie d'un allongement de la durée des concessions.
Ce doublement de la redevance domaniale pourrait remettre en question les discussions que les sociétés autoroutières mènent avec l’État pour réaliser des travaux supplémentaires sur les autoroutes, en dehors de ceux prévus dans les contrats de plan, ou d'étendre la longueur de celles-ci en échange d'un allongement de la durée des concessions. Un accord sur "un plan de relance significatif" des travaux, mais qui ne pourrait pas atteindre les 10 milliards d'euros parfois évoqués, entraînerait la création, sur quatre à cinq ans, de 4.000 à 5.000 emplois directs et indirects pour le seul groupe Eiffage, a affirmé M. Berger. Mais "il faut décider cela avant l'été ou sinon cela ne se fera pas", a conclu le PDG d'Eiffage.
Le gouvernement, qui souhaite que les sociétés d'autoroutes contribuent davantage à "l'intérêt général", a annoncé en décembre le doublement de la redevance domaniale, le loyer que ces entreprises paient à l’État pour l'occupation du domaine public. Cela fait l'objet d'un projet de décret examiné par le Conseil d’État, selon le ministère des Transports. Le produit de cette taxe, qui a rapporté 198 millions d'euros en 2011, est reversé à l'Agence de financement des infrastructures de transport (Afitf). Le gouvernement est par ailleurs en discussions avec les sociétés d'autoroutes dans le cadre d'un projet de "plan de relance". Dans le cadre de ces discussions, les concessionnaires proposent de réaliser plusieurs milliards d'euros de travaux routiers en contrepartie d'un allongement de la durée des concessions.