Le fleuron sidérurgique Ascométal en redressement

Faute d'accord entre son actionnaire et ses créanciers, le groupe sidérurgique Ascométal, 1.900 salariés, a été placé vendredi 7 mars en redressement judiciaire, mais le gouvernement assure avoir d'ores et déjà identifié des repreneurs potentiels pour ce fleuron français. Le sort d'Ascométal, plombé par une dette de 360 millions d'euros, était depuis plusieurs semaines suspendu à de dures négociations entre son actionnaire, le fonds américain Apollo, et les banques Morgan Stanley et Bank of America, qui n'ont pas abouti. L'entreprise, qui avait déposé mardi 4 mars sa déclaration de cessation des paiements, a été reconnue en dépôt de bilan depuis le 25 février par le tribunal de commerce de Nanterre (Hauts-de-Seine). Celui-ci l'a mise en redressement avec une période d'observation de six mois.
Cette décision ouvre une nouvelle étape, qui "ne fragilise toutefois pas l'entreprise", a aussitôt réagi Arnaud Montebourg. Le ministre du Redressement productif souligne que désormais "sous la protection de la justice commerciale", l'avenir de l'entreprise ne sera "plus soumis aux décisions de son actionnaire ni aux contraintes exercées par les banques", en bras de fer depuis plusieurs mois. Arnaud Montebourg a annoncé que, sans attendre l'issue des négociations, il s'était mis à la recherche de repreneurs et a déjà fait part de "plusieurs marques d'intérêts" avec "une réelle ambition industrielle". "Les prochaines semaines seront consacrées à la finalisation de ces projets d'offres", "l'État sera au côté d'Ascométal pour trouver une solution industrielle pérenne", assure-t-il. L'État pourrait lever en faveur de l'entreprise un prêt de 40 millions d'euros en actionnant le nouveau "fonds de résistance économique".
Pendant cette période destinée à trouver un repreneur ou un accord sur la dette permettant à l'entreprise de continuer son activité, l'entreprise sera pilotée par un administrateur. Ascométal disposerait de sept semaines de trésorerie. Un premier point sera fait le 12 mars par le tribunal. Si à l'issue de la période d'observation, un redressement s'avérait impossible, la liquidation judiciaire de l'entreprise serait prononcée. "On ne va pas aller vers une liquidation judiciaire, mais une reprise par des candidats très intéressés, qui sont d'abord des industriels", a assuré une source proche de l'entreprise.
Leader des aciers spéciaux pour l'automobile et l'industrie pétrolière, Ascométal compte trois grosses usines en France : Dunkerque (Nord), Hagondange (Moselle) et Fos-sur-Mer (Bouches-du-Rhône). Le groupe a aussi des sites à Custines (Meurthe-et-Moselle), Le Marais (Loire) et Le Cheylas (Isère).

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