Le fort rebond de la demande réussit à Lufthansa

Le groupe allemand de transport aérien Lufthansa n’a pas échappé en 2020 à la crise du secteur due à la pandémie. Il semble avoir surmonté ses difficultés au deuxième trimestre 2021, et annonce un résultat opérationnel dans le vert pour la période de juillet à septembre.
Lufthansa, premier groupe européen du transport aérien, a profité d’un fort rebond de la demande et divisé par deux sa perte nette au premier trimestre. La compagnie allemande, qui englobe aussi Austrian Airlines, Swiss et Brussels Airlines, juge possible un retour à la profitabilité au troisième trimestre pour la première fois depuis mars 2020, expliquant que "pour le seul mois de juin, les réservations ont été multipliées par deux comparé au début du trimestre".

La hausse des réservations et du nombre de passagers a entraîné pour l’entreprise un résultat net de - 756 millions d’euros entre avril et juin, contre - 1,5 milliard sur cette période de 2020.

Ce sont les assouplissements dans les restrictions de voyage qui ont facilité la "reprise nette du marché", selon Carsten Spohr, patron du groupe. Il ajoute que l’impact du variant Delta sur le transport est moindre que dans d’autres branches étant donné que "les restrictions dépendent presque tout le temps de tests ou de la vaccination", contrairement aux quarantaines jugées "compliquées".

Sur les trois mois écoulés, l’offre a atteint 29 % du niveau de 2019 pour 18 % des passagers. Cet indicateur phare représente le nombre de sièges offerts à la réservation, adapté par la compagnie à la demande attendue. Ce taux de 31 % en 2020 a atteint 34 % pour le mois de juin et doit progresser à 50 % au troisième trimestre et à 60 % en fin d’année. Pour l’année entière, Lufthansa s’attend à une capacité de 40 % du niveau d’avant-crise.

Le nécessaire retour du trafic transatlantique

Quoi qu’il en soit, grâce à la hausse des réservations, Lufthansa a dégagé un flux de trésorerie positif au deuxième trimestre pour la première fois depuis le début de la pandémie.

Mais comme son offre doit atteindre quelque 50 % pour le troisième trimestre, le groupe mise sur la reprise du trafic transatlantique redevenu malgré les sévères restrictions la liaison long-courrier "la plus importante et la plus profitable", affirme Carsten Spohr, ajoutant que "la réouverture des voyages transatlantiques n’est qu’une question de temps".

L’ouverture des frontières américaines, espérée d’ici fin septembre, est d’autant plus attendue que Lufthansa, sauvé de la faillite par l’État allemand, traverse une vaste restructuration qui passe par une réduction du nombre d’avions dans la flotte. Ainsi, 30.000 emplois sur 138.000 ont déjà été supprimés, entraînant 1,1 milliard d’euros d’économies sur 1,8 milliard visés.

Les 5.000 postes encore à supprimer feront l’objet d’un plan de départs volontaires, une mesure "qui fait très mal mais qui est nécessaire pour la sauvegarde des 100.000 emplois restants", justifie Carsten Spohr.

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