Le fret décolle à l'Euroairport Bâle-Mulhouse

Le nouveau terminal dédié au cargo provoque une hausse du fret aérien sur la plate-forme franco-suisse, avec une progression de 13 % au premier semestre 2015.
L’Euroairport de Bâle-Mulhouse confirme sa croissance. Son trafic de fret aérien au premier semestre s’inscrit en hausse de 13 %, à 23.400 tonnes. Si l’express ne progresse que de 2 %, à 18.570 tonnes, la croissance vient du doublement du fret classique, à 4.830 tonnes. La statistique s’explique par la mise en service du nouveau terminal dédié, en fin d’année dernière. Le remplissage des 21.000 m2 a été rapide, témoignant de l’attente des chargeurs, notamment l’industrie pharmaceutique bâloise, qui trouve là des installations parfaitement adaptées à ses exigences de température contrôlée entre 15 et 25 degrés. Le fret camionné, pour sa part, subit une baisse de 4 %, si bien que l’ensemble du cargo ne réalise qu’une légère croissance de 3 %, à un peu plus de 50.000 tonnes.
Le trafic passagers a lui aussi le vent en poupe. Sur les six premiers mois de l’année, il augmente de 11 % pour frôler 3,3 millions de voyageurs. L’Euroairport s’attend à réaliser un nouveau record annuel en 2015 en dépassant le seuil des 7 millions de passagers. De quoi confirmer les bons résultats financiers de 2014 qui viennent d’être publiés : + 7 % de chiffre d’affaires (116,8 millions d’euros), un bénéfice net de 27,3 millions d’euros (+ 28 %), une capacité d’autofinancement rehaussée de 5 millions d’euros pour atteindre 45 millions, et un endettement ramené à son point bas : 7,8 millions d’euros.

Fiscalité et raccordement

L’Euroairport se dote cet été d’une nouvelle direction bicéphale suisse et française, conformément à ses statuts. Matthias Suhr et Frédéric Velter trouveront sur leur bureau le dossier de l’accord fiscal à finaliser d’ici fin d’année avec la Suisse et celui du raccordement ferroviaire dont le calendrier est lié. Lui aussi vise pour fin 2015 le bouclage financier de sa phase d’avant-projet sommaire. Celle-ci a été inscrite au contrat de plan État-Région pour 4,8 millions d’euros. Elle devrait durer deux ans. L’ensemble du projet se chiffre à 220 millions d’euros (valeur 2010). Là, il faudra se montrer plus patient. SNCF Réseau espère une mise en chantier à la fin de la décennie, au plus tôt.

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