Le fret ferroviaire européen s'inquiète de la réforme française

Plusieurs organisations représentant les entreprises de fret ferroviaire en Europe ont exprimé auprès de la Commission européenne leurs "vives inquiétudes" concernant la réforme programmée du secteur ferroviaire français.
Des acteurs européens du fret ferroviaire s'inquiètent auprès de Bruxelles de la réforme ferroviaire française. "J'estime que les annonces du gouvernement français sur le projet de restructuration du secteur ferroviaire tournent en dérision la législation européenne", a écrit Tony Berkeley, président du Rail Freight Group (RFG), dans un courrier du 2 novembre, adressé au président de la Commission européenne, José Manuel Barroso.
Le gouvernement français a annoncé le 30 octobre son intention de créer un gestionnaire unifié de l'infrastructure ferroviaire (GIU), rattaché à la SNCF. "Ce nouvel arrangement annihilera toute concurrence et assurera que la SNCF occupe une position de monopole jusqu'à ce qu'elle éradique complètement le fret ferroviaire", a estimé M. Berkeley. Il souligne que les autres opérateurs "souffrent déjà énormément de l'attribution non équitable de sillons et d'une obstruction en général de la SNCF dans le développement de nouveaux services et pour améliorer ceux existant". Cette réforme "va probablement nuire aux perspectives de croissance des liaisons ferroviaires entre le Royaume-Uni et la France, et plus largement en Europe", a prévenu M. Berkeley, qui a également envoyé son courrier au commissaire européen aux Transports, Siim Kallas.
M. Kallas était déjà destinataire d'un courrier daté du 30 octobre de la part de François Coart, président de l'Association européenne du fret ferroviaire (Erfa), dans lequel celui-ci s'inquiète de la "survie des nouveaux opérateurs dans un système totalement contrôlé par la SNCF". "L'ouverture du marché ferroviaire français à la concurrence ne semble pas être à l'agenda de ce gouvernement malgré les importants engagements européens en ce sens", a précisé M. Coart. Cette "nouvelle situation crée un danger réel pour l'ouverture du marché ferroviaire français", a relevé M. Coart - dont l'organisation représente les entreprises de fret de dix-sept pays européens -, soulignant que "la façon dont la dette de RFF sera gérée au regard des critères de Maastricht n'est pas claire".

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