
© RFF/Capa/Laurent Rothan (Toma)
"Les pertes cumulées du fret ferroviaire dans sept pays d'Europe entre 2007 et 2011 s'élèvent à 5 milliards d'euros dont 2,5 milliards pour la France", a expliqué une source proche du dossier qui a précisé que l'étude porte sur la France, l'Allemagne, la Suisse, Belgique, les Pays-Bas, Espagne, l'Italie. L'étude, qui a été présentée jeudi 20 décembre au conseil d'administration de la SNCF, indique que les sept pays ont tous enregistré des pertes, plus ou moins importantes, sur l'ensemble de la période.
Des disparités entre les pays
Elle montre toutefois des disparités entre les pays qui ont introduit des mesures incitatives en matière de report modal, comme la Suisse et l'Allemagne, et les autres. La Suisse et l'Allemgne ont mis en place depuis plusieurs années des dispositifs de redevance ou de restriction de circulation pour les poids lourds. Parallèlement les deux pays ont limité leurs pertes en matière de fret ferroviaire, à environ 100 millions d'euros pour l'Allemagne et à 260 millions pour la Suisse, sur les sept années étudiées.
Des disparités entre les pays
Elle montre toutefois des disparités entre les pays qui ont introduit des mesures incitatives en matière de report modal, comme la Suisse et l'Allemagne, et les autres. La Suisse et l'Allemgne ont mis en place depuis plusieurs années des dispositifs de redevance ou de restriction de circulation pour les poids lourds. Parallèlement les deux pays ont limité leurs pertes en matière de fret ferroviaire, à environ 100 millions d'euros pour l'Allemagne et à 260 millions pour la Suisse, sur les sept années étudiées.
"L'Allemagne a ouvert son marché à la concurrence il y a vingt ans"
L'Allemagne qui a ouvert son marché à la concurrence il y a vingt ans compte, par ailleurs, plusieurs centaines d'opérateurs ferroviaires différents pour le transport du fret qui se partagent 20 % du marché national. À titre de comparaison, il n'y a qu'une vingtaine d'opérateurs en France depuis 2006, qui ont déjà absorbé 30 % du marché.
À la SNCF, on invoque le fait que "les nouveaux entrants ont, sans surprise, jeté leur dévolu sur les flux massifs, qui restent les plus rentables, plutôt que sur les flux locaux". L'entreprise publique met aussi en avant le fait que ses cheminots "sont moins polyvalents que leurs homologues de la concurrence". Le groupe se fixe toutefois l'objectif ambitieux de ramener à l'équilibre en 2014 sa filiale de fret ferroviaire (Fret SNCF) chroniquement déficitaire.
Un "budget de crise" pénalisant l'emploi
Les syndicats de la SNCF ont critiqué jeudi le budget prévisionnel 2013 de l'entreprise publique qui pèse selon eux sur l'emploi, avec la suppression de 1.000 emplois dans le fret, la CGT déplorant un "budget sous le signe de l'austérité" et la CFDT "une voie sans issue". "Dans une communication volontairement fataliste, la SNCF prépare les usagers et les cheminots à une année 2013 difficile pour préserver ses marges", estime la CGT cheminots. Les syndicats dénoncent la suppression prévue en 2013 de plus d'un millier d'emplois supplémentaires, essentiellement dans le fret qui "continue sa spirale de déclin", commente Éric Tourneboeuf de l'Unsa, soulignant qu'en cinq ans, plus de 5.500 emplois ont disparu dans cette activité. Par ailleurs, 500 emplois doivent toutefois être créés pour l'activité Infra et la SNCF devrait par ailleurs recruter 500 emplois d'avenir.