Le fret ferroviaire souffre surtout de son coût pour l'Araf

Le président de l'Autorité de régulation des activités ferroviaires (Araf), Pierre Cardo, estime que les faiblesses du fret ferroviaire en France sont dues surtout à un "problème de coût" et non à l'ouverture à la concurrence, dans un entretien publié le 18 septembre par "Les Échos". "Le déclin a commencé en 2000, alors que l'ouverture de ce marché date de 2006", affirme-t-il.
Il fait valoir que "la concurrence n'a pas empêché le fret ferroviaire de se développer en Allemagne, où l'opérateur historique, la Deutsche Bahn, a fait mieux que résister face aux nouveaux entrants, alors que la SNCF n'a, elle, cessé de perdre des parts de marchés en France". Pierre Cardo constate que "malgré les subventions allouées, la circulation du fret ferroviaire revient à 6 centimes la tonne par kilomètre, contre 3,9 centimes en Allemagne" et que "les trains de marchandises sont ceux dont la circulation est la plus perturbée par les travaux de modernisation lancés actuellement" en France. "En cas de difficulté sur le réseau, la priorité est donnée aux trains de passagers, et si ceux-ci bénéficient d'un service minimum lorsqu'il y a une grève, ce n'est pas le cas pour les trains de fret", observe-t-il.
Pour relancer le fret ferroviaire, il invite le gouvernement à "réduire la rigidité et la complexité de l'attribution des sillons", c'est-à-dire les créneaux de réservation sur le réseau. Selon lui, "les opérateurs n'ont pas la certitude absolue de disposer des sillons dont ils ont besoin" et il faut de surcroît en France "réserver les sillons un an à l'avance", ce qui est "incompatible avec le fonctionnement de la plupart des entreprises".

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