Le gaz carburant confirme son développement

Si le parc demeure encore modeste, les immatriculations de poids lourds fonctionnant au gaz naturel pour véhicules progressent rapidement en France. La filière, soutenue par plusieurs mécanismes incitatifs, bénéficie d’un maillage de stations d'avitaillement plus dense.
Présentés le 15 février à Paris par l’Agence française du gaz naturel pour véhicules, les chiffres de la filière GNV sont au beau fixe dans le transport routier. Après une croissance des immatriculations de 78 % l’an passé, le parc poids lourds alimenté au gaz compte aujourd’hui 2.282 véhicules de plus de 3,5 tonnes.
Quant aux stations publiques distribuant du gaz naturel compressé (GNC), liquéfié (GNL) ou les deux, son réseau en compte désormais 123, dont une centaine accessible aux camions. "Avec l’ouverture d’environ 70 nouvelles stations GNV cette année, la filière confirme son objectif de 250 points d’avitaillement en 2020", déclare Jean-Claude Girot, président de l’AFGNV.

Mécanismes incitatifs

L’année 2018 a vu confortés et étendus les programmes d’accompagnement en faveur de la filière, dirigés vers les transporteurs pour compte propre et public. Ces aides couvrent le carburant "avec le gel de la TICPE au taux de 2017 pendant cinq ans offrant une visibilité jusqu’en 2022. De plus, à l’instar des autres carburants, le gaz bénéficie de la récupération totale de TVA", rappelle Véronique Bel, directrice Mobilités chez GRDF.
Côté véhicules, le suramortissement a été prolongé par la dernière loi de finances jusqu’en 2021 et son taux est désormais fonction du type de véhicule : 40 % pour les plus de 16 tonnes, 60 % entre 3,5 tonnes et 16 tonnes, 20 % pour les utilitaires de 2,6 à 3,5 tonnes. Le coût de la carte grise fait l'objet d'une exonération partielle ou totale. Quant au maillage de stations GNV, il est soutenu par les programmes Ademe dont les aides apparaissent dans la réalisation de plus de 90 % des points d’avitaillement publics.

Soutiens locaux et privés

À ces mesures nationales s’ajoutent des initiatives lancées par plusieurs collectivités territoriales pour l’achat de véhicules et la création de stations. On en dénombre sept sur le territoire complétées ou portées par des syndicats d’énergie locaux.
Les professionnels ne sont pas en reste, à l’image de la convention signée le 9 janvier par la FNTR et Arkéa mobilisant 50 millions d'euros de prêts à taux bonifiés pour faciliter l’investissement vers des camions "propres".
Associée au Crédit coopératif, l’OTRE propose également une offre de financement baptisée PREVair pour ses adhérents désireux s’équiper en véhicules "verts".
Englobant les poids lourds, bus, autocars et bennes à ordures ménagères, la flotte de véhicules lourds au gaz pourrait atteindre 55.000 unités en 2022, selon l’AFGNV et 220.000 en 2030, bénéficiant d'un réseau de 680 stations dans trois ans et 2.000 en 2030. La part de bioGNV pourrait, elle, atteindre 20 % en 2022 et 40 % en 2030 selon l'organisme.

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