Le gouvernement veut rassurer au sujet de la privatisation d'ADP

Bruno Le Maire s'est voulu rassurant après l'annonce de la privatisation d'ADP affirmant que l'emploi serait préservé et les tarifs aéroportuaires contrôlés pour éviter de reproduire les erreurs commises lors de la privatisation des autoroutes.
Le ministre de l'Économie Bruno Le Maire a rencontré la direction de Groupe ADP au siège de l'entreprise à Tremblay-en-France (Seine-Saint-Denis), où il a été accueilli par une cinquantaine de manifestants inquiets.
"Les salariés ont un statut. Ce statut ne sera pas remis en cause, nous sommes en train de définir un cahier des charges pour le futur concessionnaire (...) avec des obligations importantes", a affirmé le ministre. Il n'y aura "pas de changement du statut des salariés", la "régulation sur les tarifs" aéroportuaires sera garantie pour éviter leur explosion et l'État va "en outre garantir par la loi un nombre de rotations qui sera le même que celui qui existe aujourd'hui", a-t-il poursuivi.
Le PDG du Groupe ADP Augustin de Romanet a de son côté estimé que "dès lors que l'État dans son projet de loi s'engage pour le maintien du modèle industriel de l'entreprise", cette privatisation était "une bonne nouvelle". S'agissant du statut des salariés des aéroports parisiens le "message est simple : le statut, qui est un arrêté du ministre des Transports, est maintenu", a-t-il ajouté. "Nos salariés ont déjà fait des efforts considérables de compétitivité", a-t-il poursuivi précisant qu'en 2006, année de l'introduction en Bourse d'ADP, sa valorisation était de 4,5 milliards d'euros contre 18 milliards aujourd'hui.

"Un actif clé"

Bruno Le Maire avait déjà indiqué plus tôt sur RTL vouloir "tirer les leçons de ce qui s'est passé sur les autoroutes", dont la privatisation par le gouvernement de Dominique de Villepin en 2005 est aujourd'hui très décriée.
Le gouvernement a annoncé mardi 12 juin qu'il allait ouvrir la voie à une privatisation d'ADP et de la Française des Jeux, ainsi qu'à la cession de nouveaux titres Engie, dans le cadre de la loi Pacte sur la croissance des entreprises qui sera présentée en conseil des ministres le 18 juin.
Concernant ADP, dont l'État possède 50,6 % du capital, le gouvernement veut transformer le statut du groupe qui exploite Orly et Paris-Charles-de-Gaulle dans le cadre d'un contrat d'une durée illimitée en un modèle de concession, avec une limite pour l'exploitation de ses actifs fixée à 70 ans.
"Nous aurons un contrat de régulation dans lequel les tarifs seront révisés tous les cinq ans, et où l'État gardera la possibilité s'il estime que les tarifs proposés par la société ne sont pas satisfaisants de reprendre la main", a promis Bruno Le Maire. Quant au profil du futur repreneur, il a estimé qu'il est "beaucoup trop tôt pour le dire".
Les aéroports sont "un actif clé, une porte d'entrée sur le territoire français. Nous tiendrons compte dans l'appel d'offre du caractère particulier de cette infrastructure", a-t-il précisé.

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