Le groupe Bolloré, tentaculaire et incontournable en Afrique

Concessionnaire de ports, opérateur de lignes ferroviaires et actionnaire de sociétés agricoles, le groupe français Bolloré a su se rendre incontournable dans les circuits économiques en Afrique, où il est présent dans pas moins de 46 pays.
Les opérations africaines ont contribué à hauteur de 2,5 milliards d'euros au chiffre d'affaires du groupe Bolloré en 2017, soit 25 % de l'activité hors intégration récente de Vivendi. L'entreprise a en outre prévu d'investir 300 millions d'euros en 2018 sur le continent.
Dans les activités portuaires, du stockage au transport des marchandises, Bolloré Africa Logistics est incontournable en Afrique de l'Ouest. Le groupe gère directement les terminaux de conteneurs de 10 ports de la région, de Conakry en Guinée, à Pointe-Noire au Congo. Il opère aussi dans 16 terminaux à conteneurs sur le continent par l'intermédiaire de partenariats public-privé.
En Côte d'Ivoire, Bolloré a annoncé pour juin 2019 la construction à Abidjan d'un second terminal portuaire capable d'accueillir les plus grands porte-conteneurs fréquentant les côtes africaines. Le groupe assure déjà depuis 2004 la gestion et l'exploitation du premier terminal du port d'Abidjan, leader en Afrique de l'Ouest et façade maritime des pays de la sous-région (Mali, Niger et Burkina Faso).
En 2017, le groupe a racheté une partie de son concurrent Necotrans, peu après le placement en redressement de cette société, au terme d'un long affrontement judiciaire. Le groupe Bolloré avait obtenu la gestion du port de Conakry suite à une intervention du gouvernement guinéen en 2011, alors qu'une filiale de Necotrans gérait le terminal à conteneurs depuis 2008. Bolloré avait été condamné en 2013 à verser plus de 2 millions d'euros à Necotrans.
Dans les activités ferroviaires, le groupe Bolloré détient la majorité dans trois concessions en Afrique : Sitarail (Côte d'Ivoire, Burkina Faso), Camrail (Cameroun) et Benirail (Bénin). L'histoire récente du groupe a été marquée par une catastrophe ferroviaire qui a fait 79 morts et 600 blessés fin 2016 à Eseka, dans le centre du Cameroun. L'enquête camerounaise a établi la "responsabilité" de Camrail car elle n'aurait pas respecté "certaines règles de sécurité".

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