CMA CGM a été condamnée le 18 décembreà Marseille à une amende pénale de 100.000 euros pour homicide involontaire. Le tribunal correctionnel a reconnu des fautes et manquements qui ont conduit au suicide d’un des commandants du groupe.
Le tribunal a jugé qu’il existe un lien évident entre ce suicide de Philippe Deruy ("L'Antenne" du 11 novembre) et "la gestion chaotique des suites d’une collision" en mer du Nord qui, un peu moins de deux mois auparavant, le 23 décembre 2010, avait impliqué le "CMA CGM Laperouse", porte-conteneurs de la compagnie que commandait Philippe Deruy.
Un jeune lieutenant, aux commandes du navire lors de l’accident, avait été reconnu responsable de cette collision et avait quitté le groupe. Le commandant Deruy avait été dégagé de toute responsabilité.
Mais son sort avait alors donné lieu à une intense lutte d'influence au sein de l’état-major de la compagnie. À l'inverse d’une majorité de cadres dirigeants, Jacques Saadé, PDG fondateur de CMA CGM, et le directeur général de la filiale CMA Ships étaient, eux, favorables à un licenciement du commandant.
Renvoyé sur le "CMA CGM Lapérouse" pour former un nouveau commandant qui le remplaçait, puis débarqué à Suez (Égypte) et muté à un poste à terre mal défini, Philippe Deruy avait connu une dégradation de son état moral.
Le tribunal considère que ces atermoiements, ces "jugements catégoriques" de Jacques Saadé, l’incertitude dans laquelle était laissé le commandant auquel étaient promis des entretiens finalement annulés sont autant de "manquements à l'obligation [de la compagnie] d’assurer la sécurité et la protection de la santé physique et mentale de Philippe Deruy".
Le tribunal a jugé qu’il existe un lien évident entre ce suicide de Philippe Deruy ("L'Antenne" du 11 novembre) et "la gestion chaotique des suites d’une collision" en mer du Nord qui, un peu moins de deux mois auparavant, le 23 décembre 2010, avait impliqué le "CMA CGM Laperouse", porte-conteneurs de la compagnie que commandait Philippe Deruy.
Un jeune lieutenant, aux commandes du navire lors de l’accident, avait été reconnu responsable de cette collision et avait quitté le groupe. Le commandant Deruy avait été dégagé de toute responsabilité.
Mais son sort avait alors donné lieu à une intense lutte d'influence au sein de l’état-major de la compagnie. À l'inverse d’une majorité de cadres dirigeants, Jacques Saadé, PDG fondateur de CMA CGM, et le directeur général de la filiale CMA Ships étaient, eux, favorables à un licenciement du commandant.
Renvoyé sur le "CMA CGM Lapérouse" pour former un nouveau commandant qui le remplaçait, puis débarqué à Suez (Égypte) et muté à un poste à terre mal défini, Philippe Deruy avait connu une dégradation de son état moral.
Le tribunal considère que ces atermoiements, ces "jugements catégoriques" de Jacques Saadé, l’incertitude dans laquelle était laissé le commandant auquel étaient promis des entretiens finalement annulés sont autant de "manquements à l'obligation [de la compagnie] d’assurer la sécurité et la protection de la santé physique et mentale de Philippe Deruy".
