Le low-cost au centre des stratégies aéroportuaires en Europe

Assommés par l'épidémie du coronavirus, les aéroports européens vont devoir trouver un nouveau modèle de fonctionnement post-crise dans lequel les compagnies low-cost émergeront comme les "gagnantes".
"Clairement, nous voyons que les transporteurs à bas coûts sont les gagnants dans cette crise. Les plus importants ont les résultats financiers les plus solides et disposent de liquidités pour traverser la crise dans les mois à venir", a déclaré le 17 novembre Olivier Jankovec, le directeur général d'Airports Council International (ACI) à l'ouverture de l'Assemblée générale annuelle de l'organisation qui représente 500 aéroports dans 46 pays européens.
"Leur produit est parfaitement adapté à la nouvelle réalité actuelle tout comme leur gestion des coûts et leur agilité", a-t-il poursuivi citant l'irlandaise Ryanair et la hongroise Wizz Air comme "les gagnantes". "Ces transporteurs-là vont gagner des parts de marché et qui sait, le moment venu, ils s'intéresseront peut-être au long-courrier", a-t-il ajouté.

Une gestion plus souple des trafics

Les compagnies low-cost sont avantagées dans la crise notamment grâce à leur réseau limité au moyen-courrier en Europe. Un trafic qui redémarre doucement au gré des restrictions de circulation, plus que le trafic des groupes historiques qui ont des coûts fixes très importants alors que les liaisons long-courrier sont encore quasiment à l'arrêt en raison des incertitudes liées à la propagation du virus. La compagnie irlandaise Ryanair a annoncé début novembre une perte de 197 millions d'euros au premier semestre de son exercice décalé achevé fin septembre contre un bénéfice de 1,15 milliard d'euros un an plus tôt. Elle espère toutefois qu'après la pandémie, la baisse des coûts mise en place permettra de "capitaliser sur les nombreuses opportunités de croissance qui seront disponibles, particulièrement là où les compagnies concurrentes ont tranché dans leurs capacités ou fait faillite".
De son côté la low-cost britannique EasyJet a annoncé le 17 novembre une perte de plus d'un milliard de livres sur l'ensemble de son exercice décalé. Optimiste, son dirigeant Johan Lundgren estime toutefois que la compagnie dispose, après de vastes réductions de coûts et des milliers de licenciements, "de fondations sans pareil pour émerger forte de la crise".
Les trois groupes européens, Air France-KLM, IAG et Lufthansa ont aligné respectivement des pertes de 1,6, 1,76 et 2 milliards d'euros au troisième trimestre. Au 15 novembre, le trafic aérien était en baisse de 81 % sur l'année dans les aéroports situés sur le continent européen, toujours selon ACI.

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