Le maire de Nice convoque une réunion franco-italienne sur le trafic des poids lourds

Le maire de Nice, Christian Estrosi, lance une mobilisation transfrontalière destinée à réguler le trafic des poids lourds européens en transit sur l’axe Nice-Gênes via une écotaxe.
La catastrophe du pont autoroutier à Gênes complique le transport routier international entre Nice et l’Italie du Nord, un axe privilégié par les poids lourds circulant entre l’Espagne et l’Europe centrale via l’Italie. Résultat, l’A8 dans la partie des Alpes-Maritimes sature de plus en plus en rajoutant au trafic local dense sur l’axe Antibes-Nice-Monaco une circulation de poids lourds internationaux qui, venant de Pologne, d’Autriche ou d’Allemagne, se rendent au Portugal ou en Espagne. Pollution, accident, embouteillage, le seuil de saturation est atteint.
La catastrophe de Gênes complique cette circulation et montre la vulnérabilité du transport routier. Le maire de Nice considère que l’effondrement du pont à Gênes illustre la fragilité du trafic pour les marchandises. "Dans le réseau routier complexe des Alpes du Sud, le moindre incident peut avoir des conséquences économiques majeures", observe Christian Estrosi.
Il en profite pour relancer son projet d’écotaxe pour dissuader les poids lourds en transit d’emprunter l’axe Marseille-Gênes. Il précise que ce sont 2,5 millions de poids lourds qui contournent Nice tous les ans, soit 6.800 par jour. Un trafic en hausse de 8 % depuis 2010.

"La solution d’une écotaxe sera débattue le 4 octobre prochain"

Les poids lourds préfèrent passer par Vintimille (142 euros) que par le Mont-Blanc (488 euros). La solution d’une écotaxe sera donc débattue le 4 octobre prochain par les responsables français et italiens à l’occasion d’un état des lieux du transport routier transfrontalier et de son impact sur les territoires (poids économique, pollution, dégradation des infrastructures, accidents…).
Le coût des infrastructures, leur entretien et les financements seront également évoqués tout comme les alternatives au transport routier (rail, mer). Pour Christian Estrosi, la solution du transport par la mer nécessitera des subventions compensatoires de la part de la Commission européenne pour relancer par exemple la ligne Toulon-Civitavecchia, développer Barcelone-Gênes ou réactiver Fos-Savone.
C’est aussi la rétrocession d’une part de la TICPE (taxe intérieure de consommation sur les produits énergétiques) sur le diesel aux collectivités les plus impactées par le trafic poids lourd. Une proposition qui ne satisfait guère Patrick Mortigliengo, transporteur niçois et président de la Fédération nationale des transporteurs routiers pour les Alpes-Maritimes (FNTR), car la taxe va à l’encontre du principe de la libre circulation des biens et des personnes en Europe. Sa création nécessitera un accord des pays européens.
Quant à la concurrence des transporteurs de pays de l’Est, il considère que c’est aux transporteurs français d’être plus compétitifs. Enfin, pour le merroutage, il souligne que les ferries polluent plus que les poids lourds qui ont considérablement réduit leurs émissions de CO2.

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