Le miraculé HMM en reconquête

Hyundai Merchant Marine est toujours là et tient à le faire savoir. Après la chute de son compatriote Hanjin Shipping, l'armateur a vécu ces derniers mois comme un nouveau départ. Il compte sur sa structure à taille humaine et sur le soutien de l'État coréen pour durer dans un environnement ultra concurrentiel.
Fin octobre, pour la seconde année consécutive, Hyundai Marchant Marine (HMM) Marseille a réuni ses partenaires et clients autour d'un cocktail. Le concept a été décliné dans toutes les agences d'Europe et est appelé à être pérennisé. L'année dernière, la soirée avait pour objectif de porter un message bien précis à l'adresse des chargeurs et de la communauté : "nous sommes encore là", se souvient Philippe Andrei, responsable de l'agence de Marseille.
Après des années de crise et un été 2016 meurtrier pour sa compatriote Hanjin Shipping, la compagnie coréenne savoure le fait d'être toujours en activité.
Cela grâce à son "sauvetage de dernière minute" par la Korea Development Bank, filiale de l'État coréen, qui a converti la dette de la compagnie en fonds propres et récupéré ainsi 30 % du capital de HMM. Le gouvernement semble vouloir lui donner les moyens de se pérenniser. La recapitalisation menée actuellement par l'État et les créanciers de la compagnie vont lui permettre d'investir dans des navires neufs qui rejoindront leurs flottes de pétroliers et de porte-conteneurs. L'achat de terminaux portuaires est aussi au programme, comme celui de Hanjin à Algésiras en mai dernier.

De trois à deux agences françaises

Depuis la reconfiguration des alliances en juillet 2017, Hyundai n'escale plus en propre à Marseille-Fos. La compagnie, exclue des VSA (vessel sharing agreements) classiques à cause de ses difficultés financières, a trouvé sur le tard un accord de partenariat avec l'alliance 2M, avec laquelle elle est engagée pour encore deux ans et demi. Son offre en Provence se limite désormais à des allocations d'espaces sur le service Dragon de MSC, qui relie l'Extrême-Orient à la Méditerranée. Des capacités utilisées à plein, selon Philippe Andrei, avec "200 EVP par semaine à l'export". Pour lui, "cette activité va dans le bon sens depuis l'an dernier. Nous cherchons à consolider avant de gagner de l'argent".

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