Le patron de British Airways menace de délocaliser

Le patron d'International Airways Group (IAG), maison mère de British Airways, a menacé mardi 15 décembre de délocaliser les activités de la compagnie après le report de la décision du gouvernement sur la construction d'une nouvelle piste sur l'un des aéroports londoniens de Heathrow ou de Gatwick. "Si le gouvernement britannique continuer d'hésiter sur la construction d’une nouvelle piste, alors je vais transférer mes activités ailleurs", a menacé Willie Walsh, le patron d'IAG, dans le tabloïd "Daily Mail". "Nous possédons maintenant des compagnies aériennes à Dublin et à Madrid et pouvons travailler depuis ces endroits, ce qui renforcerait les économies irlandaise et espagnoles", a-t-il ajouté. La compagnie irlandaise Aer Lingus et l'espagnole Iberia appartiennent à IAG. Le Premier ministre britannique, David Cameron, avait promis qu'une décision sur la construction d'une nouvelle piste dans l'un des aéroports de la capitale britannique serait prise avant la fin de l'année, mais le gouvernement a indiqué la semaine dernière qu'il allait entreprendre une série de travaux supplémentaires pour affiner sa décision. Le gouvernement prévoit que ces travaux supplémentaires s'achèveront au cours de l'été, selon l'exécutif britannique. Une commission chargée de réfléchir à l'avenir des aéroports londoniens avait conseillé, le 1er juillet, de construire une troisième piste à Heathrow, après trois années d'enquête sur fond d'intense lobbying des deux aéroports candidats à l'agrandissement.
Mais cette recommandation a été vivement dénoncée par les écologistes qui craignent une aggravation de la pollution à Londres alors qu'Heathrow se situe aux portes de la ville. Les milieux d'affaires, qui estiment une nouvelle piste indispensable pour maintenir la dynamique de la City, dénoncent les atermoiements du gouvernement. David Cameron avait promis de rendre son arbitrage d'ici la fin de l'année mais il se trouve dans une situation inconfortable pour trancher car il avait fait campagne contre une extension d'Heathrow en 2009, alors qu'il était chef de l'opposition au gouvernement travailliste. Surtout, il fait face à une forte opposition au sein même de son Parti conservateur contre l'option Heathrow, dont celle du maire de Londres, Boris Johnson, et du candidat conservateur pour lui succéder aux élections organisées en mai, Zac Goldsmith. D'après la commission qui avait rendu son rapport le 1er juillet, le projet d'agrandissement d'Heathrow coûterait 17,6 milliards de livres (24,4 milliards d'euros) mais générerait 147 milliards de livres (204 milliards d'euros) pour l'économie britannique sur soixante ans.

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