
Le nombre de pétroliers, gaziers et chimiquiers en rade de Marseille et Fos avait atteint les 80 lors du conflit de 2010 © Franck André
L'union patronale des Bouches-du-Rhône s'est indignée le 3 juin de la paralysie des terminaux pétroliers du Grand Port maritime à Marseille-Fos (GPMM) à Fos-sur-Mer et à Lavéra. Le chargement et le déchargement de vracs liquides est interrompu depuis le 23 mai en raison de la grève du personnel CGT de la société Fluxel, chargée de la manutention de ces produits. "En paralysant l’opérateur unique Fluxel, une poignée de grévistes prend en otage une filière tout entière", estime l'UPE13. Selon elle, "les entreprises de ce secteur d’activité sont en train de mourir (agents maritimes, transports de matières dangereuses, sociétés de gardiennages…) L'union départementale dénonce "la capacité de nuisance d’une catégorie de personnels protégés". Le syndicat CGT des agents du GPMM et de Fluxel a voté le 2 juin la reconduite du mouvement initié contre le projet de loi travail. Vendredi 3 juin, environ 30 tankers (pétroliers, gaziers et chimiquiers) restaient au mouillage dans la rade de Fos. Les entrepreneurs locaux s'inquiètent de voir certains navires partir pour Savone et Naples. L'UPE en appelle "à la responsabilité de l’État" face à ce qu'elle considère comme un "abus caractérisé du droit de grève". Johan Bencivenga, président de l’UPE 13, demande ainsi "la levée immédiate de ces blocages au nom de la préservation de la liberté et de la sécurité, des personnels non grévistes et de leur famille, des entreprises et des consommateurs".