Le pavillon français dégringole au classement du Mémorandum de Paris

La France a quitté le sommet du classement du "Paris Memorandum of Understanding" (Paris MoU) de la qualité des pavillons maritimes. Abonné au podium et habitué à la première place entre 2010 et 2018, le pavillon tricolore avait glissé à la quatrième position en 2019. Selon le palmarès révélé le 1er juillet 2020, il est désormais 15e de la liste blanche.
C'est le Royaume-Uni qui s'est positionné en tête cette année avec un indice de -1,80 pour 1.072 inspections de navires. La Norvège se classe deuxième (1.621 inspections, - 1,77) et les Bahamas troisièmes (2.124 inspections, - 1,76). De la cinquième à la dixième place, on trouve cette année les Pays-Bas, le Danemark, les Îles Marshall, Singapour, Hong Kong (Chine), le Japon et les Bermudes. L'Allemagne, les Îles Caïman, le Liberia et la Suède devancent aussi la France. "Grisés" l'an dernier, les États-Unis ont rejoint le bas de la liste blanche.

Deux immobilisations de navires français

La notation des pavillons repose sur les inspections menées par les 27 États signataires en 1982 du Mémorandum de Paris sur le contrôle des navires par l'État du port, soient l'ensemble des 26 pays maritimes européens et le Canada. Celles-ci permettent de vérifier la conformité des navires aux diverses conventions internationales en vigueur (critères de sécurité, de sûreté, de standards environnementaux, de conditions de vie et de travail de l’équipage).
Sur les 49.783 inspections réalisées au cours des trois dernières années pleines, 25.783 ont révélé 110.806 défauts, qui ont donné lieu à 1.538 immobilisations pour mise en conformité.
Avec 304 navires contrôlés entre 2017 et 2019 la France a obtenu un indice de - 1,48 (- 1,75 pour la précédente période de trois ans et - 1,89 un an plus tôt). Deux immobilisations de navires se sont ajoutées à celle de l'année précédente, un phénomène rare pour des navires immatriculés en France. Les deux navires incriminés sont le "Capo Nero", cimentier sous pavillon français premier registre construit en 1997 exploité par Someca entre Nice et la Corse, et le porte-conteneurs "CMA CGM Otello" (8.488 EVP, construit en 2005, sous pavillon RIF).
Le premier a été a été retenu un jour à Imperia (Italie) pour un problème de système anti-pollution et le second immobilisé cinq jours à Anvers pour divers défauts d'entretien et manquement au Code international de gestion de la sécurité (ISM).

Les Comores en dernière position

Cette année, 70 pavillons ont été classés, contre 73 en 2019. La liste blanche comprend 41 États, comme l'année dernière. Les pavillons européens parfois décriés, Malte et Chypre, ont intégré cette liste depuis 2008.
Sur la liste grise, qui comprend 16 pavillons (contre 18 en 2019), on trouve notamment la Pologne, le Maroc, l'Algérie, l'Iran, l'Inde, la Suisse et l'Arabie saoudite et l'Égypte.
La liste noire comprend 13 pavillons (14 l'année dernière), dont celui de la Tunisie, qui vient d'y tomber. Étiqueté "à haut risque", le plus mauvais élève sur la période est le pavillon des Comores avec un indice de 3,67. Le troisième est l'Albanie, 69e sur 70 dont le pavillon est lui aussi considéré à "haut risque", avec un indice positif de 3,42, comme celui du Togo, 68e (3,21).
L'Ukraine et la Moldavie font partie des trois États européens figurant dans la partie la plus obscure du tableau et présentent un "risque moyen à haut".
Il n'y a plus de pavillon classé à "très haut risque". Le dernier de 2019, la République du Congo ne figure pas au palmarès de cette année.

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