Le pétrole en repli avec les perspectives réservées de l'AIE

Les prix du pétrole terminaient le 13 août la semaine en repli, pénalisés par les craintes qui pèsent sur la demande de brut avec le variant Delta. Le rapport de l'Agence internationale de l'énergie n'a guère contribué à améliorer le sentiment du marché.
Le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en octobre s'est replié de 1 % ou 72 cents pour conclure à Londres à 70,59 dollars, par rapport à la clôture de la veille. À New York, le baril américain de WTI pour le mois de septembre a perdu 0,94 % ou 65 cents à 68,44 dollars.
"Nous sommes tributaires des nouvelles sur le front du Covid-19. Pour l'instant, elles sont négatives et c'est ce qui affecte les prévisions de demande d'or noir, a indiqué James Williams de WTRG Economics. Pour l'instant on ne sait pas vraiment quel impact cela va avoir sur les transports, si les gens vont revenir au travail en personne ou non". Si les nouvelles s'améliorent sur la pandémie et les vaccinations, le cours du baril de pétrole coté à New York "va rebondir au-dessus des 70 dollars", indique l’analyste.
Jeudi 12 août, l'Agence internationale de l'énergie (AIE) a revu à la baisse ses prévisions de la demande pétrolière mondiale pour cette année en raison de la progression de la pandémie : "La croissance de la demande a abruptement changé de trajectoire en juillet et la perspective pour le reste de 2021 a été revue à la baisse en raison de l'aggravation de la progression de la pandémie et de la révision de données historiques", explique l'AIE.
Certaines zones de consommation sont en ce moment durement touchées par la propagation du variant Delta, notamment en Asie. Ainsi, le pic de la crise sanitaire n'est toujours pas en vue au Japon où près de 18.900 nouveaux cas de Covid-19 ont été enregistrés le 12 août dans le pays, un record.
Ces données de l’AIE "n'ont guère contribué à améliorer le sentiment du marché", ont noté Warren Patterson et Wenyu Yao, analystes chez ING.

Perspectives sur la demande mitigées

Les perspectives de la demande de pétrole sont "mitigées", ont renchéri les analystes d'UBS mais la banque suisse considère toujours "que le marché pétrolier restera déficitaire cette année, la croissance de la demande étant supérieure à celle de l'offre".
La production des membres de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) et de leurs alliés via l'accord Opep+ reste contenue, repartant doucement, trop d'ailleurs pour les États-Unis qui ont appelé le cartel à davantage d'action pour que les prix de l'énergie restent "abordables et fiables". Pour James Williams, l'appel du pied de la Maison Blanche "ne va pas faire de différence ni faire changer la politique de l'Opep+ à ce stade". L'Opep a pour sa part confirmé ses prévisions pour la demande en 2021 et 2022.

 

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