Baisse des interventions, hausse de la taille des navires, 2013 confirme deux tendances observées dans les ports depuis plusieurs années par la Fédération française des pilotes maritimes. Sous le signe du partage d'expériences et du dialogue, son 100e congrès a insisté sur le rôle des pilotes dans la sécurité et la protection des littoraux, ainsi que sur l'importance de la formation maritime.
D'Europe, d'Amérique du Nord et d'Afrique, plusieurs délégations étrangères de pilotes maritimes sont venues célébrer le 100e congrès de la Fédération française des pilotes maritimes (FFPM) le 15 mai à Paris. En un siècle, la profession a connu de nombreuses évolutions marquées, ces dernières décennies, par l'augmentation de la taille des navires et une réduction des effectifs.
Entre 1980 et 2013, le nombre de pilotes maritimes est ainsi passé de 500 à 336 en France. En parallèle, le volume moyen piloté a sensiblement augmenté. Depuis les années 2000, il a doublé pour atteindre aujourd'hui plus de 40.000 m3. Quant au nombre d'opérations consolidant les entrées, sorties et mouvements de navires, il est en baisse, passant d'un record de 106.000 opérations en 2010 à 99.700 l'an passé. "L'organisation nationale du pilotage maritime a démontré sa capacité à s'adapter à ces évolutions ainsi qu'aux difficultés économiques à travers notamment, l'ajustement des effectifs avec le non-remplacement des départs en retraite, et des investissements dans de nouveaux outils de pilotage et de formation", souligne Frédéric Moncany de Saint-Aignan. Au titre des investissements, le président de la FFPM valorise par exemple l'équipement de simulateurs, au service désormais de toutes les stations françaises, et des Portables Pilots Units (PPU) utilisés pour les navires de plus de 340 mètres de long. "Ces technologies sont des aides précieuses à la prise de décision. Elles ne remplaceront jamais toutefois la présence, l'expertise et la connaissance des lieux des pilotes à bord des navires", insiste-t-il.
Devoir de signalement
Ouvert par Éric Banel, délégué général d'Armateurs de France, le 100e congrès a abordé plusieurs dossiers d'actualité durant trois jours. À commencer par le troisième projet de règlement européen sur la libéralisation des services portuaires. Tenant en haleine la profession depuis plusieurs années, "il est suspendu aux prochaines élections européennes tout comme le projet de certificat d'exemption de pilotage. Nous suivrons avec vigilance la reprise de ces dossiers dans les prochains mois".
Devoir de signalement
Ouvert par Éric Banel, délégué général d'Armateurs de France, le 100e congrès a abordé plusieurs dossiers d'actualité durant trois jours. À commencer par le troisième projet de règlement européen sur la libéralisation des services portuaires. Tenant en haleine la profession depuis plusieurs années, "il est suspendu aux prochaines élections européennes tout comme le projet de certificat d'exemption de pilotage. Nous suivrons avec vigilance la reprise de ces dossiers dans les prochains mois".