Le plan SNCF État Auvergne-Rhône-Alpes, un "marqueur fort pour le fret ferroviaire"

Directeur SNCF Réseau de la région Auvergne-Rhône-Alpes, Thomas Allary donne son avis sur l’accord État-région signé le 5 octobre pour venir en aide au réseau ferroviaire auvergnat. Un investissement de 20 millions d’euros est notamment prévu sur les lignes capillaires fret. Celui-ci permettra de transporter un million de tonnes de marchandises par an, soit l’équivalent de 30.000 camions.
Comment réagissez-vous à cet accord ?
C’est une excellente nouvelle ! À l’échelle nationale nous avons un réseau ferroviaire vieillissant avec trente-cinq ans d’âge moyen, contre dix-huit ans pour nos voisins allemands ou anglais. Depuis dix ans, les investissements en la matière ont augmenté, passant de 600 millions d'euros par an à 2,9 milliards. Une bonne chose mais, pour renouveler l’ensemble du réseau, il nous faudrait 4 milliards par an. Malgré cet effort, il est donc nécessaire de prioriser. D’abord, le renouvellement des grandes lignes structurantes, après, les petites lignes passagers et capillaires fret. Nous ne pouvons pas utiliser des moyens que nous n’avons pas. En revanche, les collectivités peuvent décider d’y aller.

Dans le détail, les lignes Volvic-Le Mont-Dore, Vichy-Puy Guillaume, Riom-Volvic, Vichy Cusset et la Ferté-Hauterive-Saint-Pourçain-sur-Sioule vont recevoir des investissements. Dans quelle situation se trouvaient-elles ?
L’accord va permettre de lancer les travaux pour des renouvellements partiels sur une période de 10 ans. Toutes ces lignes risquaient d’être suspendues fin 2021 ou fin 2022. C’est quand même un marqueur fort de l’État pour développer le fret ferroviaire. Ensuite, tout dépendra du futur des entreprises utilisant ces lignes.

Quel budget représente leur entretien ?
SNCF Réseau investit 4 à 5 millions d’euros par an dans la maintenance de la dizaine de lignes capillaires de fret que compte la région. Si on les compare aux 150.000 euros de recettes reçus via ces lignes, on comprend que cette situation est complexe. À terme, il faudra travailler avec les entreprises. L’investissement dans le renouvellement dépend des collectivités.

Dans quelle situation se trouvent les autres lignes du réseau ?
Des accords de financement ont été trouvés pour les lignes Saint-Pierre-d’Albigny-Bourg-Saint-Maurice et Ambérieu-Lagnieu. Idem avec la ligne des Causses pour laquelle un modèle a été trouvé. La ligne Sain-Bel-Courzieu, dans l’ouest lyonnais, n’a pas trouvé de solution et est suspendue. Des discussions sont en cours avec les collectivités locales pour financer le renouvellement de la ligne Saint-Just-sur-Loire à Saint-Just-Saint-Rambert.

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