
© SNCF
Sur la base des conclusions du nouvel audit de l’École polytechnique fédérale de Lausanne remis lundi 15 octobre, Fréderic Cuvillier a confié à RFF la préparation d'un plan de renouvellement et de modernisation du réseau ferroviaire. À remettre dans six mois, il devra tenir compte de plusieurs orientations fixées par le ministre délégué aux Transports : "Renforcer la qualité de service et la sécurité du réseau, travailler avec les régions, et mobiliser les industries françaises". Dans l'immédiat, les pouvoirs publics s'engagent à augmenter de 1,7 à 2 milliards d'euros les capacités financières de RFF consacrées au renouvellement du réseau. Avec les régions, le gestionnaire d'infrastructures devra en outre hiérarchiser les priorités sachant que l'audit de l’École polytechnique a donné en la matière quelques indications. L'étude préconise en effet de poursuivre l'effort engagé depuis 2008 et de le concentrer sur le cœur du réseau classique. Un avis similaire avait été rendu fin septembre par la Cour des comptes. Au total, une dizaine d'axes du réseau principal très sollicité sont identifiés. Pour améliorer l'efficacité des chantiers, "la création d'un gestionnaire unique d'infrastructures serait nécessaire pour poursuivre l'amélioration des processus industriels", ajoute l'audit. De quoi satisfaire les partisans d'un rapprochement entre RFF et SNCF Infra qui, par délégation de service du gestionnaire d'infrastructures, assure la majeure partie des travaux de rénovation sur le réseau.
Contraintes physique
Tout en poursuivant les projets de lignes à grande vitesse déjà engagés*, le ministre délégué aux Transports confirme dans le ferroviaire la priorité en faveur du réseau existant. Sur le terrain, cette volonté risque toutefois d'être difficile à mettre en œuvre. Le frein ne semble pas financier mais plutôt technique concède Hubert du Mesnil, président de RFF. "SNCF Infra tourne déjà à plein régime" et le recours à d'autres entreprises de travaux ferroviaires, autorisé dans le cas d'opérations de renouvellement, demeure marginal. Dans l'immédiat, le gestionnaire rénove un millier de kilomètres de voies par an.
Contraintes physique
Tout en poursuivant les projets de lignes à grande vitesse déjà engagés*, le ministre délégué aux Transports confirme dans le ferroviaire la priorité en faveur du réseau existant. Sur le terrain, cette volonté risque toutefois d'être difficile à mettre en œuvre. Le frein ne semble pas financier mais plutôt technique concède Hubert du Mesnil, président de RFF. "SNCF Infra tourne déjà à plein régime" et le recours à d'autres entreprises de travaux ferroviaires, autorisé dans le cas d'opérations de renouvellement, demeure marginal. Dans l'immédiat, le gestionnaire rénove un millier de kilomètres de voies par an.
"Le budget consacré au renouvellement passera de 1,7 à 2 milliards d'euros par an"
Allant à l'encontre d'une des orientations fixées par le ministre, la seconde contrainte est de maintenir la qualité de service pendant les phases de travaux. D'ores et déjà, les entreprises ferroviaires, dans le fret en particulier, dénoncent les perturbations dues aux rénovations actuelles alors que l'effort a porté depuis 2008 sur les lignes régionales. En s'attaquant au réseau principal, le risque d'une aggravation de la qualité de service est réel. En concertation avec les collectivités locales et les professionnels du transport de marchandises par chemin de fer (si le report modal est toujours une priorité), le plan de renouvellement du réseau préparé par RFF devra tenir compte de ces contraintes. En possession des conclusions de la commission d'évaluation du Schéma national des infrastructures de transport (Snit) dont la composition sera dévoilée aujourd'hui, Frédéric Cuvillier prévoit de présenter les grands axes de la politique de modernisation du réseau ferré français d'ici le printemps 2013.
* LGV Est Européenne Phase II, LGV Bretagne Pays de la Loire, LGV Sud Europe Atlantique, Contournement de Nîmes et Montpellier