Le port cherche à fixer de nouveaux trafics en 2021

Un an après le départ pour Sète de DFDS, le propriétaire de l'ex-compagnie turque UN Roro, le port de Toulon continue de chercher des clients réguliers dans le fret pour combler les 990.000 tonnes perdues. Une situation de transition délicate aggravée par la crise sanitaire et ses restrictions administratives qui pèsent lourdement sur l’activité croisière et ferry.
 "Mon objectif pour 2021 ? Renouer avec les volumes de 2018 et recevoir trois escales de navires par semaine sur le port de Brégaillon. À fin septembre 2020, nous avons accueilli une vingtaine d’escales de car-carriers (Neptune, MCCL…) à la demande de chargeurs et logisticiens. Nous effectuons un travail commercial vis-à-vis des opérateurs de véhicules afin qu’ils songent à Toulon comme plateforme complémentaire à Marseille-Fos où les flux sont massifiés", explique Jérôme Giraud, directeur exécutif des ports de la rade de Toulon à la CCI du Var. Des flux méditerranéens composés exclusivement d'importations d’Italie et d’Espagne et de quelques expéditions vers l’Algérie (Fiat, Citroën, Peugeot, Dacia, Hyundai…).

Des trafics pour Brégaillon

Autre piste sur laquelle le port varois fonde de grands espoirs pour 2021, le borax. Un composé chimique se présentant sous la forme d’une poudre blanche importée de Turquie qui entre notamment dans la fabrication de verres de spécialité. "Le potentiel de cette filière se situe entre 30.000 et 50.000 tonnes par an sur cinq à sept ans", assure Jérôme Giraud. Ces quatre dernières années, Toulon avait investi 12 millions d'euros dans la réhabilitation de voies ferrées bord à quai et des terre-pleins à Brégaillon pour accompagner la croissance des flux de remorques d’UN Ro Ro.
En 2019, Toulon a connu une année exceptionnelle en raison du chantier pharaonique d’urbanisation en mer de Monaco par Bouygues Travaux Publics. Ce chantier a représenté un flux de 780.000 tonnes de matériaux de remblais en 2019 contre 40.000 tonnes habituellement. D’ailleurs, la plateforme d’expédition des trafics de 1,5 hectare a été reconvertie en terminal roulier.

Virgin Cruises à Toulon en 2021

S’agissant des flux de passagers ferry et croisière, Toulon avoue naviguer à vue compte tenu des restrictions pesant sur les mouvements de voyageurs. D’ailleurs, pour la croisière, Jérôme Giraud évoque une année blanche en 2020. "Nous nous interrogeons sur les conditions de la reprise. Néanmoins, la confirmation de vingt escales de paquebots Virgin Cruises à Toulon centre en 2021 est un signe d’encouragement. Cette annonce confirme notre volonté de nous positionner sur le segment de la croisière de luxe", complète Jérôme Giraud.
Après une année exceptionnelle dans le transport de passagers en 2019 avec 1.740.000 voyageurs (+ 10 %), le port varois a subi en 2020 le coup d’arrêt des rotations de ferries imposé lors des deux mois et demi du premier confinement. "Nous sommes parvenus à braver la tempête et de - 95 % au printemps, nous avons atténué la chute à 30 % sur l’année 2020", explique Jérôme Giraud. Ainsi, fin septembre 2020, Toulon avait déjà perdu 500.000 passagers de ferries comparé à la même période de 2019. Même si les navires de Corsica Ferries ont fait le plein durant les vacances de la Toussaint, l’activité a été globalement affectée par le passage en septembre des régions Provence-Alpes-Côte d'Azur et Corse en zone rouge, où le virus circule activement.

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