"Le port de Bordeaux pris dans une équation difficile"

Pour le président du conseil de surveillance du Grand Port maritime de Bordeaux (GBMB), Pascal Lefevre, le port girondin doit, comme les autres Grands Ports maritimes, «faire face aux fluctuations des marchés mondiaux et s’adapter aux nouvelles mutations».
Rappelant les propos tenus par le Premier ministre Édouard Philippe, au Havre, lors des Assises de l’économie de la mer, en novembre 2017, qui a annoncé la volonté de l’État de remettre à plat la stratégie de développement portuaire française et la gouvernance de certains Grands Ports maritimes, il estime que «le port de Bordeaux est pris dans une équation difficile».
Selon lui, l’établissement subit, «comme tous les Grands Ports maritimes français, un effet ciseau caractérisé d’un côté, par l’érosion des trafics traditionnels (hydrocarbures, céréales, granulats, chimie…) et de l’autre, par l’augmentation des charges, notamment de nouvelles règles fiscales (taxe foncière, impôt sur les sociétés, redevance archéologie préventive…) mais aussi la fluctuation des remboursements de l’État pour les missions régaliennes que le port assure».
Un constat qui est partagé depuis longtemps avec la direction du port bordelais qui mène «des actions visant à rééquilibrer son modèle économique en trouvant des relais de croissance et des sources d’économie».
Selon lui, «le port de Bordeaux fait partie de ceux dont la situation financière est des plus stables, avec un endettement très faible et une trésorerie suffisante. Les sept derniers exercices comptables ont permis, grâce une gestion saine, d’accumuler des résultats positifs très sensibles chaque année, et ce malgré «l’équation difficile évoquée», preuve que la stratégie menée a du sens». À ses yeux, «il n’y a donc pas de déficit à combler au GPMB».
Les recettes foncières du port bordelais représentent globalement environ 20 % de son chiffre d’affaires, dont les recettes immobilières commerciales (non-industrielles) qui pèsent moins de 10 %. C’est en 2015 que le GPMB avait établi son projet stratégique. Celui-ci s’articule autour de trois grands axes de développement. Le premier d’entre eux porte sur la logistique et l’intermodalité. Le second porte sur les activités industrielles. Le troisième concerne les aménagements.
Le port de Bordeaux a atteint en 2017 un trafic d’environ 8 millions de tonnes, soit une baisse de 7 %. Son chiffre d’affaires s’est élevé à 46 millions d’euros.

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